Trotskids
Formé à Rennes en 1982, Trotskids s’impose rapidement comme l’un des groupes phares de la scène punk française du début des années 80. À contre-courant de la new wave dominante à l’époque, le groupe développe un son brut, direct, avec des paroles provocatrices, volontiers satiriques, oscillant entre humour gras et coups de gueule sans filtre. Porté à ses débuts par un quatuor composé de Doumé au chant, Félipé à la batterie, Ivan à la guitare et Ruff à la basse, Trotskids impressionne dès ses premiers concerts, jusqu’à se produire très tôt aux Trans Musicales de Rennes devant plus de 1 500 personnes.
Leur premier album, sobrement intitulé Trotskids, sort en 1984 sur Chaos Productions, un label alors incontournable pour toute une génération de punks en France. On y retrouve déjà tout ce qui fera la marque du groupe : une énergie Oi!, des morceaux courts et abrasifs, et des titres pas très subtils comme Furonculés, Scato, Je sens mauvais ou Pas de voyous dans mon bar. Deux ans plus tard, ils enfoncent le clou avec A mort, à fond, cette fois sur Terminal Records, qui confirmera leur statut dans le paysage punk hexagonal. On les retrouve aussi sur plusieurs compils de l’époque, comme Chaos en France, qui documente fidèlement cette scène turbulente et souvent autodidacte.
Comme beaucoup d’autres groupes du moment, Trotskids n’échappe pas aux tensions internes ni aux envies divergentes. Après quelques changements de line-up (Oliv, Gus, Bugs Denis), ils sortent un ultime 45 tours, Mise à S.A.C., en 1987, avant de splitter la même année. Ce dernier titre fait explicitement référence au tristement célèbre Service d’Action Civique (S.A.C.) de Charles Pasqua, une officine para-policière liée au RPR, dont les méthodes brutales et les liens troubles avec le pouvoir avaient choqué jusqu’au sein de la droite traditionnelle. Une manière pour Trotskids de boucler la boucle dans leur tradition de provocation politique teintée de dérision.
Contre toute attente, Doumé et Félipé relancent le projet en 2008, entourés de deux nouveaux complices, Marco à la guitare et Bruno à la basse. Ils remontent sur scène, rejouent les classiques et participent à quelques affiches emblématiques, notamment un concert remarqué à la Maroquinerie en 2011 aux côtés d’Agnostic Front.
Plus de trente ans après ses débuts, Trotskids reste l’un des meilleurs exemples de ce punk français, franc du collier, sorti du garage et balancé en pleine face, sans détour ni second degré. Un groupe culte pour ceux qui savent, trop souvent oublié dans les récits officiels mais bel et bien vivant dans les sillons. Voici la première face de leur dernier enregistrement...
L'autre face de Purin
Voici, l'autre face de l'unique single de Purin... Une chanson très pop avec des arpèges et des contrechants façon orchestre classique. Un vrai slow, quoi !
Purin
En 1977, dans la ville de Tergnier, quelque part dans l’Aisne, un groupe au nom parfaitement provocateur voit le jour : Purin. C’est l’une de ces formations éphémères, nées dans le sillage de la vague punk anglo-saxonne, et qui ont gravé leur trace sur vinyle avant de disparaître sans laisser beaucoup plus qu’un 45 tours derrière elles. Le disque en question, sorti sur le minuscule label Oxygène (référence OXY 02), aligne deux titres chantés en anglais : "You Don’t Want" en face A, et "Don’t Leave Me Babe" en face B. Un son brut, un chant hésitant, une énergie adolescente, un mix approximatif, tout ce qu’on peut espérer d’un pressage punk rural de la fin des années 70. Mais aussi une sincérité palpable et ce petit frisson d’authenticité qu’aucune réédition de luxe ne pourra jamais reproduire.
Le groupe était composé de Patrick Pain (chant, piano), Damien Lecuyer (chant, guitare), Philippe Lacoche (guitare) et Gérard Lopez (chant, basse). Une bande de jeunes, visiblement déterminés à faire du rock’n’roll avec les moyens du bord, dans une ville plus connue pour ses usines que pour sa scène musicale. À l’époque, le punk français n’en est encore qu’à ses balbutiements. Hormis quelques figures déjà identifiées comme les Guilty Razors ou Asphalt Jungle, très peu de groupes sortent des disques, encore moins en province. C’est dire à quel point l’existence même de ce single relève presque de l’anomalie historique.
Aucune réédition connue, aucune anthologie ne les mentionne. Leur disque est aujourd’hui un petit graal pour les collectionneurs de punk obscur, un trésor de crate digger que l’on voit passer à l’occasion sur eBay ou Rakuten, souvent dans un état correct mais jamais pour longtemps. Sur la pochette, un visuel minimaliste, rose pâle, avec une photo du groupe. Sur YouTube, quelques vidéos permettent de se faire une idée de leur son : garage, tendu, maladroit, mais attachant.
Une chose est sûr, Purin remporte haut-la-main le concours du meilleur nom de groupe (punk ? garage?) et rien que pour cela mérite que l'on écoute son single...
Le retour des Rois Fénéants
En fouillant sur le web et grâce à la sympathique bassiste du groupe que j'ai croisé dans une soirée il y a un certain temps, je suis tombé sur plusieurs de leurs vidéos...
Bocas sobre una araña (en version live)
Voici une captation live de Los Monaguillosh datant de 1983 !
Lloyd Cole
S’il fallait choisir un seul dandy lettré pour incarner une certaine idée de la pop anglaise des années 80, ce serait sans doute Lloyd Cole. Né en 1961 à Buxton, dans le Derbyshire, Cole a d’abord étudié la philosophie et la littérature à l’université de Glasgow avant de se lancer dans la musique. De cette formation universitaire, il gardera le goût des citations, des références, des figures complexes – qu’il glissera avec élégance dans ses textes, sans jamais tomber dans la prétention. C’est à Glasgow, au début des années 80, qu’il forme The Commotions, un groupe de rock indépendant rapidement signé par le label Polydor. Le premier album, Rattlesnakes (1984), est un petit bijou de pop érudite et nerveuse, où l’on croise aussi bien Eva Marie Saint que Norman Mailer. Porté par des titres comme Perfect Skin ou Forest Fire, le disque devient culte presque immédiatement. Suivront deux autres albums avec les Commotions – Easy Pieces (1985) et Mainstream (1987) – un peu plus produits, un peu moins incisifs, mais toujours portés par l’intelligence mélodique et les textes acérés de Cole.
En 1989, le groupe se sépare. Lloyd Cole s’installe alors aux États-Unis, d’abord à New York puis dans le Massachusetts, et entame une carrière solo discrète mais constante. Son premier album solo, sobrement intitulé Lloyd Cole (1990), s’aventure sur un terrain plus rock, avec une production américaine typique du début des années 90. Il poursuit en 1991 avec Don’t Get Weird on Me Babe, un disque audacieux coupé en deux : une face orchestrale façon crooner postmoderne, et une face plus rock. On y entend déjà ce goût pour l’expérimentation discrète, loin des tendances, mais toujours dans une forme de classicisme exigeant. Au fil des décennies, Cole affine son écriture, s’oriente vers des ambiances plus acoustiques (Music in a Foreign Language, 2003), puis vers une folk-pop doucement ironique (Broken Record, 2010), avant de surprendre tout le monde avec un virage synthétique maîtrisé dans Guesswork (2019), où sa voix s’appuie sur des nappes électroniques glacées à la façon de David Sylvian ou Talk Talk. Ce tournant se poursuit avec On Pain (2023), produit par Chris Merrick Hughes (Tears for Fears), qui creuse la veine introspective et synthétique avec une élégance peu commune.
Lloyd Cole n’a jamais cessé d’enregistrer, de tourner, d’échanger avec son public via son site internet ou ses newsletters pleines d’humour britannique. On l’a même vu collaborer avec Hans-Joachim Roedelius du groupe Cluster pour un album ambient en 2004, preuve que ce faux classique, discret mais curieux, ne s’est jamais enfermé dans une formule. Ses chansons sont souvent peuplées de personnages désabusés, de figures littéraires, d’amours compliqués et de pensées sur le temps qui passe. Et malgré les changements de ton ou d’arrangements, on y reconnaît toujours cette voix légèrement traînante, un peu flegmatique, qui semble regarder le monde avec distance, mais aussi une certaine tendresse. Il faut dire qu’il a beaucoup compté pour nous. Ses disques ont vraiment accompagné nos vies, au fil des années 80 et des années 90. On l’écoutait tard le soir, seul ou entre amis, en quête de sens ou simplement pour le plaisir de ces chansons à la fois mélodiques, élégantes et touchantes. Ses mots, ses accords, cette façon si particulière de mêler ironie et émotion, ont marqué durablement notre rapport à la pop.
Cole fait partie de ces artistes qui n’ont jamais cherché à revenir sur le devant de la scène, mais qui ont su construire un lien durable avec ceux qui les écoutent. Une forme de fidélité mutuelle, sans tapage. On le suit comme on lit un écrivain qu’on aime, dont chaque nouveau livre offre une variation sur des thèmes familiers. Une œuvre discrète mais précieuse, pour celles et ceux qui aiment la pop qui pense sans s’excuser d’être belle.
Nous sommes le 21 Mars 1990 à Madrid, Lloyd s'attaque à un classique du King Elvis !
Le retour d'Ox
J'ai déjà parlé ici-même d'Ox ! Depuis, j'ai trouvé d'autres infos qui viennent compléter le propos :
Ox (à ne pas confondre avec d’autres ensembles ou musiciens appelant leur projet « Ox ») est un groupe de punk‑rock havrais formé vers 1977/78, actif principalement entre la fin des années 70 et le début des années 80, avant une reformation récente. Le groupe se distingue par un rock ultra‑rapide, des titres très courts (autour de deux minutes), une énergie brute inspirée à la fois des Ramones et du MC5. Ils ont marqué les scènes normandes avec un style minimal et rugueux, très prisé par les amateurs de rock vintage
Le line‑up original (1977–1981) comprenait Sylvain Paumelle au chant, Jean‑Philippe Docteur à la guitare, Eric Ansquer à la guitare, Alain Baud à la basse, et Claude Cornacchini à la batterie. En 1981 un changement de chanteur survient avec l’arrivée de Didier Bocquet, tandis que Docteur, Baud et Cornacchini restent en place. Le groupe se reforme à partir de 2016, avec un line-up actualisé : Fred Jan au chant et guitare, Jean‑Philippe Docteur à la guitare, Alain Baud toujours à la basse, et Claude Cornacchini à la batterie.
Le nom « Ox » signifie simplement « bœuf » en bon anglais, un choix à la fois sobre et ironique pour un groupe qui voulait incarner la force brute du punk.
Ox s’est fait connaître sur quasiment toute la scène hexagonale entre 1978 et 1981, enchaînant les concerts percutants et les compositions au tempo nerveux. Longtemps oublié en dehors des cercles locaux, le groupe a acquis une aura certaine grâce à sa formule sonore directe, implacable et à son identité restée punk jusqu’au bout, même après la reformation récente.
En résumé, Ox c’est un caillou brut du rock français — compact, rapide, sans fioritures — forgé au Havre à la manière d’un diamant taillé dans l’urgence ; un groupe à part, fidèle à son style, et aujourd’hui de retour avec ses anciens membres historiques et le nouveau chanteur Frédéric Jan.
Voici la face A de leur premier single !
Los Monaguillosh
Madrid, début des années 80. Tandis que la Movida explose dans les rues, multicolore et débridée, un petit groupe choisit une autre voie, plus sombre, plus dense. Ils s'appellent Los Monaguillosh – ce qui signifie, en français, « les enfants de chœur », une image assez ironique vu la noirceur de leur univers. Formé à la fin des années 70, le groupe commence dans une veine mod revival, un peu à la manière de Los Elegantes ou de Los Flequillos, figures déjà connues à Madrid.
Mais rapidement, leur son s’obscurcit. Aux influences mod s’ajoutent des atmosphères plus pesantes, des guitares réverbérées, une basse très en avant et un goût pour l’étrange. À la formation de base – Jaime Munárriz à la basse, Pablo Martín Patino au chant et à la guitare, Juan Andrés Castro à la batterie – viennent s’ajouter Susana Millaruelo (chant), Beatriz Alonso (claviers), Amador Luque (guitare) et enfin Ricardo Moreno (batterie), qui rejoindra plus tard Los Ronaldos.
En 1983, le groupe enregistre un EP trois titres sur le label indépendant Dos Rombos. Intitulé Voces en la jungla, il contient aussi Bocas sobre una araña et De Madam. Le disque est aussi étrange qu’envoûtant, traversé de motifs sinistres et de textes cryptiques. Peu de temps après, ils sortent un second 45 tours autoproduit, Prisma de ágatas / Ciclos, puis plus rien. Pas d’album, pas de carrière longue, mais une poignée de chansons qui vont marquer durablement la scène underground espagnole. Los Monaguillosh se produisent à Rock-Ola, participent à des émissions comme La Edad de Oro ou Caja de Ritmos, mais restent un phénomène marginal.
Le groupe se sépare en 1984, laissant derrière lui un sillage de fans fascinés. Des enregistrements live, des sessions radio et quelques inédits circulent depuis sous le manteau : Luces humanas, Náuseas de amor, Enigma... Jaime Munárriz s’orientera vers des projets plus expérimentaux comme Destroy Mercedes et même vers la production hip-hop dans les années 90. Si leur discographie tient en deux disques, leur empreinte, elle, reste. Voces en la jungla, notamment, est devenu un classique du post-punk espagnol : une ligne de basse entêtante, un chant spectral, un morceau suspendu dans un espace-temps où se mêlent anxiété et poésie. Aujourd’hui encore, Los Monaguillosh comptent parmi les groupes les plus mystérieux – et les plus fascinants – de l’Espagne noire des années 80. Peu documentés, mais jamais oubliés. Voici un premier extrait de ce "classique"...
Exposure
En direct de Belgique, voici Exposure. Pas d'infos sur cette formation synth-pop si ce n'est cette photo au verso de la pochette qui atteste de l'existence d'un groupe avec cinq membres (dont une femme au chant). Ça sonne vraiment bien... Entre Siouxsie et Martha & The Muffins avec un son plus qu'honnête pour une auto-production ! Une jolie découverte...
The dB's
Parmi les groupes américains injustement restés dans l’ombre du grand public, The dB's méritent une mention spéciale. Formé à la toute fin des années 70, le groupe est originaire de Winston-Salem, en Caroline du Nord, mais s’est rapidement installé à New York, où il a trouvé sa place dans une scène alors en pleine effervescence. The dB's, prononcé "The Dee-Bees", pratique une pop nerveuse et mélodique, à la croisée des chemins entre la jangle pop, le post-punk naissant et un goût certain pour les bizarreries sonores.
À l’origine du groupe, on retrouve Chris Stamey et Peter Holsapple, deux compositeurs de talent qui se partagent l’écriture des morceaux. Les rejoignent Will Rigby à la batterie et Gene Holder à la basse. Stamey, qui avait auparavant joué avec Alex Chilton (Big Star), apporte une touche plus expérimentale, là où Holsapple incarne une sensibilité plus classique, presque Beatlesienne. Ce tiraillement entre pop bien construite et éclats avant-gardistes donne au groupe sa saveur particulière, surtout sur les deux premiers albums.
Le premier, Stands for deciBels, sort en 1981. Il contient le très efficace "Black and White", sans doute leur morceau le plus connu, et donne immédiatement le ton : des chansons accrocheuses mais tordues, aux arrangements fouillés et aux mélodies entêtantes. L’année suivante, Repercussion confirme le talent du groupe. C’est le dernier album avec Chris Stamey, qui quitte ensuite l’aventure. Le son s’affine, gagne en clarté, et laisse entrevoir ce que serait le groupe sans sa composante expérimentale.
Ce sera chose faite en 1984 avec Like This, album sur lequel Holsapple prend les rênes et recentre le propos vers une pop plus directe, plus accessible. Moins aventureux que les précédents, il n’en reste pas moins excellent, porté par une écriture solide et une production plus radio-friendly. The Sound of Music, paru en 1987, poursuit dans cette veine, mais marque aussi la fin de leur première période d’activité.
En 2012, contre toute attente, les quatre membres originaux se retrouvent pour enregistrer un nouvel album, Falling Off the Sky. Sans révolutionner quoi que ce soit, le disque sonne comme une lettre d’amour à leur passé musical, fidèle à ce son power pop à l’américaine qui a toujours été le leur.
The dB's ont beau ne jamais avoir rencontré un grand succès commercial, leur influence sur la scène américaine est indéniable. Ils sont souvent cités par des groupes comme R.E.M. ou The Replacements, et Peter Holsapple rejoindra d’ailleurs R.E.M. sur scène dans les années 90 en tant que musicien additionnel.
Nous sommes au Ritz à New-York, le 2 Octobre 1987 et le groupe s'attaque à un standard d'Elvis !
L'autre face d'ASB
Voici "Ho He", l'autre face du single de ASB. Une chanson avec un rtyhme exotique qui n'est pas sans me rappeller certains grands moments de Allez-Allez ou de The English Beat !
Jean_Marc et ses copains live !
Le 27 juin dernier avec notre super label nous organisions un concert au Klub. David Rosane et Duke ont ouvert les festivités. J'ai beaucoup parlé de David avec Seaton, Monkey Business, Stereo Child, Neon Campfire, David & Lucy, OD, Not Your Animal.... Etc. C'était son premier live avec ce duo qui se situe quelque part entre americana roots et Gun Club déglinguos... Très cool. Demolition Party a enchainé dans une configuration garage et en trio. Leurs chansons sont exceptionnelles même jouées au kazoo ! Enfin Jean_Marc a cloturé cette soirée. Pour l'occasion, j'ai ouvert le concert avec la reprise de Michel Kricorian que nous avons publié il y a quelques mois. Brigitte Marjo était vraiment en forme et nous avons joué pour la première fois "Désastre" qui sortira bientôt en single. Super soirée ! Merci les copains...
Acetylene en version live
Voici un live d'Acetylene lors du festival Oug'Rock en 2012. Ce festival avait lieu à Seraing (ville d'origine du groupe). Pendant ce concert, le groupe s'attaque au répertoire des Clash ! Une connection évidente quand on écoute la face A de leur unique single !
Voici ASB
Petit détour par la Suisse aujourd’hui, avec un obscur 45 tours sorti en 1983 et signé ASB, aussi connu sous le nom de Area Sole Band. Un disque rare, intriguant, et à peu près aussi documenté qu’un concert de Marquis de Sade à Lausanne en 1981 (autant dire : pas beaucoup).
Il est sorti sur le label VDE, référence 17-86, dans une édition 7 pouces plutôt sobre, au visuel typique de l’époque. Aucun crédit précis sur les musiciens, pas de livret, peu de traces dans les bases de données... tout juste sait-on que le disque a été pressé en Suisse.
Le morceau Never s’inscrit dans cette veine synth-pop minimale qu’on trouvait ici ou là dans les marges des scènes new wave européennes du début des années 80. C’est froid, un peu distant, mais accrocheur. HO HE, sur la face B, est encore plus mystérieux — peu d’extraits circulent en ligne, et les infos sont quasi inexistantes.
Rien ne permet de dire si ASB a eu une carrière plus longue ou s’il s’agit d’un one-shot. Mais comme souvent avec ces productions locales et éphémères, c’est précisément ce flou qui fait le charme de la découverte. Un disque pour collectionneur curieux, ou pour DJ cherchant un morceau rare à glisser entre deux classiques synthétiques.
Si tu as plus d’infos sur le groupe ou si tu les as vus en concert à l’époque, n’hésite pas à me contacter. En attendant, ce single rejoint la collection des belles énigmes documentées ici sur Bouloup. En attendant, voici un premier extrait de ce single.
Acetylene
Parmi les innombrables groupes éphémères de la scène punk/new wave européenne des années 80, Acetylene reste une belle énigme. Un seul 45 tours autoproduit, deux titres, et puis plus rien… ou presque. Grâce au blog Disorder – Are You Experienced?, on en sait aujourd’hui un peu plus. Le groupe s’est formé en 1977 à Seraing, en Belgique, dans la région de Liège. Il était composé de Remo Di Matteo au chant, Michel Verjans et Jacky Righi aux guitares (et chœurs), Erio Righi à la basse, et un certain Pascal à la batterie.
Leur unique disque paraît en 1980. Un 45 tours deux titres, sans label identifié, avec une pochette sobre en noir et blanc et des crédits réduits à l’essentiel. La face A, Policemen, dure environ cinq minutes. Elle repose sur un rythme de reggae un peu bancal, typique des tentatives punk de l’époque d’emprunter à cette esthétique — quelque part entre The Police et les débuts de The Clash. La face B, Life Addict, est plus directe, nerveuse et ramassée, un peu plus de deux minutes. Musicalement, Acetylene propose un punk tendu, un peu new wave, chanté en anglais, avec une énergie brute et une touche d’humour. Le jeu de guitare de Michel Verjans, notamment, est souvent décrit comme expressif, imprévisible, et parfois volontairement décalé. D’après les souvenirs rapportés par Luc Lacroix (via Bloody Belgium), Michel rayonnait dès qu’il avait une guitare en main et se lançait dans des solos “hors contexte, toujours très drôles”.
Le disque est aujourd’hui une rareté, mais les deux morceaux sont facilement écoutables en ligne. Après la fin d’Acetylene, trois de ses membres – Michel Verjans, Jacky Righi et Erio Righi – rejoindront en 1983 un autre groupe belge, Dum Dum Boys, qui sortira notamment le très bon mini-album St David’s Day. Comme souvent avec ce genre de formation locale et brève, il est difficile de retrouver davantage d’informations. Voici un premier extrait de ce magnifique single !
Les Closh
En 1981, au beau milieu de l'effervescence post-punk et de la mode des BD rock, surgit un drôle de groupe nommé Les Closh. Difficile de faire plus parodique : nom évident clin d’œil aux Clash, look approximatif, et postures de rockeurs de banlieue un peu cramés. Derrière cette farce musicale et graphique, on retrouve deux figures incontournables de la BD française des années 80 : Dodo (Dominique Niccoli) au scénario et Ben Radis (Rémi Bernardi) au dessin.
Leur première apparition, c’est dans Métal Hurlant, haut lieu de la BD indépendante et expérimentale, où ils développent sur plusieurs planches les mésaventures burlesques de ce groupe fictif aux ambitions limitées et aux riffs discutables.
Mais Les Closh, ce ne sont pas seulement des planches à bulles : ils sortent aussi un vrai disque, un 45 tours chez Les Humanoïdes Associés, avec en face A : "Toutes ces filles".
Un tube ? Pas vraiment. De la variété rock dans la lignée du Denis' Twist qui a cartonné quelques années avant et dans lequel Dodo et Ben Radis ont déjà œuvré. Le titre balance entre rock à la française et second degré assumé. Une ligne de basse sautillante, des chœurs idiots, une guitare hachée. Le tout baignant dans une ambiance de fausse drague et de vraie loose : “toutes ces filles… qui veulent pas de moi.”
"Toutes ces filles", c’est Les Closh résumés en trois minutes : un mix de rock de garage en carton-pâte et de chronique sociale rigolote, à l’image de la BD dont il est le prolongement sonore. On sent que Dodo et Ben Radis ne prennent rien au sérieux – et surtout pas eux-mêmes – mais qu’ils savent parfaitement capter un certain esprit d’époque : une jeunesse un peu paumée, gavée de rock et de slogans, qui rêve de scène et finit au bistrot.
Le disque, aujourd’hui presque oublié, se trouve parfois sur Discogs ou dans les bacs des disquaires spécialisés. Un bel objet pour collectionneur, avec une pochette évidemment illustrée par Ben Radis lui-même. Les Closh poursuivront leurs aventures sur papier jusqu’en 1993, avec six albums au total, dont le génial "Les Closh au flop 50" (1989). Mais pour les amateurs de crossover BD-musique un peu déglingué, "Toutes ces filles" reste un artefact parfait de cette époque où un groupe pouvait exister à la fois en vinyle et en cases.
The Poles
Formé à Brisbane en 1978, The Poles fait partie de cette génération de groupes australiens post-Saints, qui injectent dans leur musique une sensibilité plus mélodique, moins brutale, mais tout aussi intègre. Ils s’inscrivent dans le sillage de la scène indépendante naissante, à mi-chemin entre punk, pop nerveuse et ce que certains appelaient à l’époque un « son moderne ». Après quelques années d'activité locale, le groupe quitte Brisbane pour s’installer à Sydney en novembre 1979. Sur place, ils partagent l’affiche avec les Laughing Clowns au Metropole ou encore les Sunnyboys, et s'imposent rapidement comme un groupe live à ne pas rater !
En 1981, ils sortent leur unique disque, un 45 tours autoproduit contenant deux titres : Over And Beyond And Through en face A et Ha Ha Ha en face B. Le single est enregistré aux Basilisk Studios par Martin Bishop, et tiré à environ 500 exemplaires. Les pochettes sont sérigraphiées à la main, ce qui en fait aujourd’hui un objet aussi rare que précieux. Malgré sa diffusion limitée, ce disque laisse une empreinte durable. En 2005, la face A est d’ailleurs rééditée sur la compilation Inner City Sound – Australian Punk and Post Punk, sortie sur le label Laughing Outlaw, en parallèle de la nouvelle édition du livre culte de Clinton Walker.
The Poles se sépare en 1982, sans avoir enregistré d’autres morceaux. Leurs membres poursuivent ensuite des trajectoires variées : Dave Tyrer joue brièvement avec The Go-Betweens, à l’époque où le groupe expérimente le synthé-guitare Roland. Joe Borkowski devient photographe, notamment pour les Saints, avant de rejoindre Out of Nowhere, puis de collaborer avec The Apartments et Died Pretty. Mick Tate, quant à lui, se reconvertit dans le dessin et devient "cartooniste" freelance à Sydney.
Un seul disque, donc, mais qui résume assez bien l’effervescence discrète d’une scène indépendante australienne en pleine réinvention. Une rareté qui mérite d’être réécoutée. Voici la face A de ce magnifique single !
Une petite valse ?
Voici Sherwood et sa "valse" survitaminée ... 2:57 de vrai plaisir extrait de leur démo sortie en 1985 !
L'autre face de Réseau d'Ombres
Voici "Mirrors" l'autre face du premier single de Réseau d'Ombres sorti en 1985 !
Le single de Pumpkin Connection
Ici, on pourra télécharger le CD single 4 titres de Pumpkin Connection produit par le Regard Sonore et sorti en 2002 !
The Panamas
Il y a des groupes dont il ne reste presque rien. Pas de disques, pas de vidéos, pas même une mention dans la presse musicale de leur époque. Et pourtant, ils ont existé, répété, joué devant quelques dizaines de personnes, brûlé les planches de salles obscures ou de cafés disparus. The Panamas, groupe belge originaire de Tervuren, fait manifestement partie de cette catégorie.
D’après les rares informations disponibles, The Panamas aurait été actif entre 1979 et 1984, dans la région de Tervuren, une commune située à l’est de Bruxelles. Le groupe apparaît aujourd’hui uniquement dans une notice sommaire sur Discogs, avec juste un single à son actif et ses membres identifiés. À savoir : Hano Janssens, Marc Wouters, Jo Lemmens, Johan Morris, Wim Tavernier, Nina Hagel, Erik Vanessche et Pol Jacobs. Seuls Johan et Wim semblent avoir persévéré. Une existence assez fantomatique donc — mais pourtant réelle.
Leur nom n’est mentionné dans aucune archive de concerts numérisée, aucune base musicale belge connue (Mu.ZEE, PointCulture, etc.), et aucun fanzine ou revue spécialisée de l’époque ne semble avoir chroniqué leur activité. Bref, le genre de groupe dont la trace s’efface inexorablement à mesure que disparaissent celles et ceux qui les ont vus sur scène. On peut néanmoins situer leur période d’activité au moment où la scène belge explose de vitalité, entre punk tardif, post-punk abrasif et new wave poétique.
Entre 1979 et 1984, des groupes comme The Names, The Honeymoon Killers, The Paranoiacs ou encore 2 Belgen dessinent une carte sonore variée et souvent aventureuse. On peut donc raisonnablement supposer que The Panamas s’inscrivaient dans cet univers musical, entre rock énergique et influences cold ou punk.
Voici une première face de leur single, une chanson très sautillante avec des influences ska typiques de l'époque !
Réseau d'Ombres, le vidéoclip !
Voici le clip qui accompagne la face A du premier single de Réseau d'Ombres. Un très beau clip en noir et blanc qui a franchement très bien vieilli (comme leur musique d'ailleurs).
Réseau d'0mbres
Parmi les formations cold-wave française des années 80 ayant laissé une trace durable sans jamais véritablement émerger au-delà du réseau fanzines-concerts-k7, Réseau d’Ombres mérite qu’on s’y attarde.
Le groupe voit le jour en 1983 à Laval, sous l’impulsion de Pierre-Louis Lamballais, alias Ernst, qui officie au chant et aux synthés. Il est rapidement rejoint par les frères Jean-Marc (basse) et Pierre-Yves Hamard, alias Karl, à la batterie. Le trio s’inscrit alors dans une mouvance post-punk minimale, nourrie de références allant de Kraftwerk à Suicide, en passant par Killing Joke ou Bauhaus. On pense aussi, par moments, à ce que faisaient des formations comme Asylum Party ou Little Nemo — sans pour autant que le groupe suive leur trajectoire.
Le parcours discographique de Réseau d’Ombres est court, mais relativement dense. Une démo 6 titres voit le jour dès 1983, pressée à 100 exemplaires. S’ensuit une cassette live, Ireos, enregistrée entre Laval et Lorient, qui documente bien l’intensité du trio sur scène. En 1985, ils sortent leur premier 7 pouces (Mirrors / Instants) puis un LP, Sotcha, via le label Kool. Deux ans plus tard, en 1987, ils publient un maxi 12″ intitulé Axe, et enfin leur second album, Faction, en 1988, chez Les Délires de J&B / Organisation Records.
Le groupe se dissout dans la foulée, sans bruit, mais en laissant derrière lui une poignée de titres qui circuleront longtemps sur bandes, entre passionnés de la scène cold française. Pourtant, le groupe ne reste pas totalement invisible : une trentaine d’articles leur sont consacrés dans la presse spécialisée de l’époque, et un passage à la télévision régionale (FR3 Bretagne) vient confirmer qu’ils avaient dépassé le cercle des seuls initiés. Leur esthétique sombre et synthétique leur vaut un petit public fidèle, surtout dans l’Ouest, sans pour autant percer plus loin. On les retrouve parfois sur des compilations ou dans des playlists de fans de cold obscure.
En 2014, le label grec Eirkti réédite la cassette Ireos en LP. Une reconnaissance tardive mais bienvenue, saluée par quelques amateurs comme un document rare de la scène cold française. L’énergie brute et la sincérité des enregistrements live donnent à ce disque une saveur particulière, très représentative d’un certain esprit 80s fait de débrouille, d’intuition et de tension synthétique.
Après leur séparation, Pierre-Yves Hamard poursuivra un temps la musique au sein de La Ruda Salska, groupe de ska/rock plus en lumière dans les années 90. Quant à Ernst, il avait déjà joué auparavant dans Km-55, une autre formation cold de la région lavalloise.
Voici un premier extrait de leur single sorti en 1985 !
Pumpkin Connection, le "Studio Edit"
Dernier extrait du CD single de Pumpkin Connection produit par le Regard Sonore, voici un mix un peu différent de "Jaadu" !
Piu Piu live !
Voici Piu Piu et "Laga Laga" en live lors de première édition du Grand Prix des Pays-Bas (Théâtre de Lochem, lors du Jour de l'Hemmelvaartsday en 1983).
Piu Piu, nederpop étrange et attachante
Encore une belle curiosité venue des Pays-Bas. Piu Piu, c’est un groupe qu’on pourrait presque qualifier de fantôme s’il ne nous restait pas quelques traces sonores et visuelles. Formé au tout début des années 80, quelque part entre Amsterdam et une cave pleine de synthés en plastique, ce petit groupe néerlandais a laissé trois disques intrigants avant de disparaître aussi discrètement qu’il était arrivé.
L’histoire démarre vers 1981. Piu Piu s’inscrit dans cette mouvance "nederpop" — terme générique pour désigner la pop néerlandaise des années 80, souvent teintée de new wave ou d’électro naïve. Le groupe sort un premier mini-LP 10" en 1982 chez Misha, intitulé Laga Laga. Un objet aujourd’hui rare, avec des titres aux accents synthétiques et aux refrains parfois absurdes. Un an plus tard, ils apparaissent sur une compilation du concours Grote Prijs van Nederland, un tremplin musical assez important dans le pays à l’époque. On y retrouve deux titres : « Laga Laga » et « Marsepeiner Baby ». Ce dernier deviendra "culte" pour les amateurs de pop bizarre.
En 1984, ils reviennent avec un disque autoproduit, Nougat, publié chez Epic (!), qui contient six morceaux dont les fabuleux « Loeki Poell » et « Flughafen ». Oui, les titres sont déjà tout un programme. L’univers est étrange, enfantin, vaguement surréaliste — quelque part entre Devo, les tout débuts de Mécano, et une pub pour du fromage fondu. Pas sûr qu’ils aient été très pris au sérieux à l’époque, mais le charme opère.
Musicalement, on navigue entre pop synthétique low-fi, boîte à rythmes fatiguée et lignes de basse naïves. Le chant est souvent décalé, avec un accent batave assumé. C’est parfois bancal, souvent maladroit, mais ça fait mouche. Le groupe n’a jamais vraiment percé commercialement, et sa trace reste limitée à quelques disques pressés à petite échelle. Aucune réédition, peu d’infos sur les membres, pas de pages officielles. Le néant ou presque.
Voici un premier extrait de leur premier single autoproduit !
Des Airs, pour finir
Dernier extrait du mini-album Des Airs sorti en 1982, voici le très propre "Aux Bains Municipaux" !
Man Tarase Sanvariyaa
3e extrait du single de Pumpkin Connection, voici le très indien "Man Tarase Sanvariyaa" soit en français "Mon cœur a soif de Saavaniya".
Les débuts des Monkey Business
Voici quelques photos d'une répétition des Monkey Business au tout début de l'aventure puisque Pascal B. est présent. C'était dans un studio loué dans Paris (près de la Place des Fêtes qui a disparu depuis). Once again, merci à Yann pour ces précieux documents d'époque !
L'autre face d'Opera
J'avoue être un peu moins fan de cette face B. du single d'Opera. D'abord les arrangement de synthés ont pris un sacré coup de vieux (ce son de cloche...Watcha). Ensuite, la chanson elle-même a assez mal vieilli !
I Know Best
Nouvel extrait du single de Pumpkin Connection feat. Tulika Srivasta sorti en 2002 et produit par notre camarade Emma R. et son Regard Sonore, voici "I Know Best" toujours dans une veine lounge/world. C'est sympathique mais un poil trop éthéré pour moi...
Joe Jackson, toujours et encore...
4e post concernant, cet étrange personnage avec cette "bouille" unique, pionnier anglais de la new-wave qui connu son heure de gloire à la fin des seventies et qui continue, depuis, à produire une musique de qualité mais complétement en dehors des radars grand public. Voici une de mes chansons préférées de Joe. "Home Town" est extrait de l'album "Big World" (avec la pochette de Serge Clerc) sorti en 1986 et qui n'a pas connu un succès massif. Pourtant, cette chanson avec son motif de guitare est vraiment un tube. Ce que j'appelle un tube. Mais ce tube est sans doute arrivé trop tard, notre gars Joe Jackson avait eu le temps de nous prendre la tête avec son jazz pour danser et sa "grande" musique sophistiquée que l'on devait écouter sans broncher. On en a eu juste marre... Nous sommes au Japon le 21 Octobre 1986.
Opera
Encore un de ces mystères que seule la scène française des années 80 pouvait produire. Le groupe s’appelle Opera et il semblerait que ça soit un ancien de Lievaux-Transfo qui soit au chant. Pour compléter, un certain nombre de mercenaires viennent prêter main forte. On note, au passage, que Opera s'écrit sans accent. Un premier 45 tours sort en 1983 chez Ariola, un gros label plutôt orienté variété ou pop mainstream à l’époque (puis un second en 1985). En même temps, Opera sort un long, enregistré entre Boulogne et Londres. Mais revenons à ce single, le tître-phare s’intitule “Insomnia” et c’est exactement le genre de pépite oubliée qu’on aime déterrer ici. Le chant n'est pas sans me rappeler Octobre et toute la clique rennaise même si les arrangements oscille entre variété, synth-pop et new-wave. Plutôt sympa même si c'est assez léger !
Pumpkin Connection
Sorti en 2002 sur le micro-label Le Regard Sonore de notre copine Emma, le single Jaadu du projet Pumpkin Connection est un parfait exemple de cette électro métissée, planante et worldisante qui animait certains cercles confidentiels du début des années 2000. Bien sûr, une fois de plus, c'est moi qui ai réalisé la pochette de ce single.
Derrière Pumpkin Connection, on retrouve le duo Thierry Noritop (producteur de François Alysse et Michel Kricorian... Que le monde est petit) et Daniel Finot, accompagnés ici par la chanteuse Tulika Srivastava. Jaadu, mot hindi qui signifie "magie", est un morceau hybride, chanté en hindi, quelque part entre ambient cosmopolite, trip-hop discret et lounge de salon feutré.
Le disque est d’abord paru de façon très limitée en CD single. Peu diffusé à l’époque, il a néanmoins connu une seconde vie en 2025, grâce à une réédition numérique remasterisée sur Bandcamp. Cette version, légèrement retravaillée au mixage, restitue toute la subtilité de l’arrangement original, entre nappes synthétiques éthérées et instrumentation orientalisante.
Ce Jaadu, en dehors du fait qu'il soit une production de notre copine Emma (aka Eleen Keen) reste aujourd’hui un petit artefact intéressant d’un moment musical où les expérimentations électroniques pouvaient volontiers s’ouvrir à d’autres langues, d’autres timbres, d’autres continents. Une curiosité à redécouvrir, pour les amateurs de musiques électroniques discrètes, précieuses et délocalisées.
Allah El Watan El Malik
2e extrait de l'album "Les Musiques De La Honte" de Dazibao voi "Allah El Watan El Malik" qui a l'air d'être chanté en arabe !
C'est du sang
3e extrait du mini album de Cellophan' sorti en 1985, voici le très rock français "C'est du sang".
Rot Guts
Rot Guts, un groupe belge de post-punk et coldwave, a marqué les esprits avec leur single "Forgotten In The Age", sorti en 1982 sous le label Nuclear Production Records. Ce morceau, accompagné de "What Did You Do?" en face B, se distingue par ses lignes de basse profondes, ses guitares anguleuses et ses paroles mélancoliques. La voix de Thierry Lenoir ajoute une couche de gravité et d'émotion brute à la chanson. Enregistré au Studio Bobine Jemappes à Mons, Belgique, le single reflète l'atmosphère industrielle et froide de la scène musicale européenne des années 80. Bien que Rot Guts n'ait pas atteint une renommée mondiale, leur musique continue de résonner auprès des amateurs de post-punk et de coldwave. "Forgotten In The Age" est souvent cité comme un classique du genre, apprécié pour son authenticité et son intensité émotionnelle. Les membres du groupe, dont Thierry Duhin à la guitare, Dee Dee S à la basse et Enrico Fialdini à la batterie, ont tous contribué à créer un son unique et mémorable. Voici "Forgotten In The Age".
Les Nouveaux Abris
Nouvel extrait du long de Pavillon 7B... Voici "Les Nouveaux Abris" et son intro "architecturale" !
Marshall Crenshaw
Marshall Crenshaw, né le 11 novembre 1953 à Detroit, Michigan, est un musicien, chanteur, compositeur et guitariste américain dont la carrière s'étend sur plusieurs décennies. Connu pour ses mélodies accrocheuses et ses paroles sincères, Crenshaw a marqué l'industrie musicale avec des hits comme "Someday, Someway", "Cynical Girl" et "Whenever You're on My Mind".
Crenshaw a commencé sa carrière musicale en jouant le rôle de John Lennon dans la comédie musicale "Beatlemania" à la fin des années 1970. En 1981, il a sorti son premier single "Something's Gonna Happen", suivi de son album éponyme en 1982, qui a atteint la 50ème place des charts américains. Son single "Someday, Someway" est devenu un hit, atteignant la 36ème place du Billboard Hot 100. Ce tube a été repris par le magnifique Robert Gordon et c'est comme ça que j'ai découvert l'animal.
Le style musical de Crenshaw est souvent comparé à celui de Buddy Holly, avec des influences provenant de la soul et du rockab'. Ses chansons sont souvent caractérisées par des mélodies entraînantes et des paroles plutôt profondes, ce qui lui a valu une base de fans fidèles et des critiques élogieuses. En plus de sa carrière solo, Crenshaw a écrit des chansons pour d'autres artistes, notamment le hit "Til I Hear It from You" des Gin Blossoms. Il a également contribué à des bandes sonores de films et a joué dans le film "La Bamba" en 1987, où il incarnait Buddy Holly.
Bien que Crenshaw n'ait pas toujours connu le succès commercial de ses débuts, son influence sur la scène musicale reste indéniable. Ses albums "Field Day" (1983) et "Downtown" (1985) sont considérés comme des classiques du genre power pop. Aujourd'hui, Crenshaw continue de tourner et de produire de la musique, prouvant que son talent et sa passion pour la musique sont intemporels.