Nouvel extrait du magnifique album de Dazibao "Les Musiques De La Honte" voici le très incantatoire "Central" !
Girls From Tahiti
En 1984, un étrange et fascinant 12 pouces intitulé Tower Of Love voit le jour sur le petit label suisse R.F. Records. Derrière cette pochette soignée signée Alex Colle et Lisa Etter se cache un groupe tout aussi singulier que mystérieux : Girls From Tahiti. Malgré leur nom exotique, les musiciens ne viennent pas des îles, mais de Zürich, où ils se sont formés au printemps 1983.
Le groupe est alors composé de Dani Eggspühler à la batterie et au chant, de Peter Hefti à la basse et au chant, de Dinu Keller à la basse — vite remplacé par Peter van der Zouw — et de Hary Lehnherr à la guitare et aux chœurs. Ensemble, ils enregistrent un mini-album de quatre titres, Tower Of Love, publié en mars 1984. La sortie, datée précisément du 23 mars, s’inscrit dans cette période effervescente où la Suisse produit une scène post-punk et new wave confidentielle mais inventive, dans le sillage d’autres formations comme Grauzone, Liliput ou Dieter Meier avant Yello.
Les morceaux, au titre déjà révélateur — No Reply, Streets of Spite, Return of the Heroes, Sold Out — oscillent entre un post-punk tendu et un son plus pop, porté par une production dépouillée mais claire. On y retrouve cette esthétique propre aux petites productions helvétiques de l’époque : un mélange de rigueur froide, de mélancolie synthétique et de sincérité DIY.
Sorti sur R.F. Records (référence 1006), le disque ne connaît qu’une diffusion très limitée. Aujourd’hui, il fait partie de ces rares objets que les collectionneurs de new wave européenne traquent avec ferveur, souvent listé sur Discogs comme une pièce obscure mais précieuse. Peu d’informations ont circulé sur la suite du groupe, qui semble s’être dissous peu après la sortie du disque, laissant derrière lui un unique témoignage — quatre morceaux, une pochette, et un nom aussi incongru qu’évocateur.
Quarante ans plus tard, Tower Of Love reste un petit mystère, un fragment de l’histoire souterraine de la musique suisse, et une belle découverte pour ceux qui aiment fouiller les marges du post-punk continental.
Voodoo's Revenge
Voici un 2e extrait de l'album "Welcome To The Isle Of Dogs" des Bonaparte's sorti en 1986 qui m'a attiré les foudres de YouTube (à cause d'un sein qui dépassait).
On va faire la Java
Dans quelques jours, les Disques Abrasifs organisent une grande "Release Partii" (avec 2 i). Au programme, Jean_Marc mon groupe adoré, puis l'électro dingo des Hauts de Plafond et pour finir... Demolition Party et leur dream pop magnifique... Ne ratez pas cette belle occasion ! Ce concert à la Java, le 1er novembre, est gratuit mail il faut s'inscrire : https://urls.fr/E9s0ed !
I Feel LIke A Tram
Voici l'autre face de l'unique single des Suisses de Jack & The Rippers sorti en 1979.
Joe Strummer versus The Stooges
Petite pensée pour Joe Strummer, notre grand frère disparu il y a 23 ans. Il me manque. J'ai trouvé cette reprise sur l'internet et je ne savais pas que Joe s'était attaqué à ce standard des Stooges. Il s'agit d'une captation live au Japon lors de sa dernière tournée avec les Mescaleros !
Jack & The Rippers
Jack & The Rippers fait partie de ces groupes suisses dont l’histoire est aussi fulgurante que marquante. Formés à Genève en 1977 par les frères John et Francis Seilern, revenus de Vienne avec la fièvre punk en bandoulière, ils s’entourent de Babine à la basse et d’André Tieche à la batterie. Ce dernier quittera rapidement l’aventure pour une mission humanitaire en Afrique, où il sera tragiquement tué par des rebelles angolais. Remplacé par Philip Turrian, le groupe enchaîne alors les concerts dans les caves et clubs de Genève, avec une énergie brute qui les inscrit d’emblée dans la petite histoire du punk helvétique.
Leur unique trace discographique, le 45 tours No Desire / I Feel Like A Tram, a été enregistré en avril 1978 au studio THC, mais ne sortira que le 26 novembre 1979 sur Another Swiss Label, alors que le groupe s’était déjà séparé. Avec son punk mélodique aux accents power-pop, fortement marqué par l’influence britannique, ce disque reste un véritable classique de la scène suisse de la fin des années 70. Tiré à peu d’exemplaires, l’original est aujourd’hui une rareté recherchée, rééditée par Dirty Faces en 2004, puis par Static Age et Incognito Records en 2016 et 2017.
À l’époque, un deuxième single était prévu, avec les morceaux “Safe and Secure” et “Don’t Pretend”, mais il n’a jamais vu le jour officiellement. Après la séparation, les frères Seilern et Babine poursuivent leur route en formant Zero Heroes, aux côtés de musiciens issus d’autres formations genevoises comme The Bastards. En dépit d’une carrière courte et d’une discographie minimaliste, Jack & The Rippers demeure une référence culte, témoin d’une scène punk suisse aussi vive qu’éphémère.
Voici la première face de leur unique single !
Oï Oï
2e extrait de l'e.p. des Stillers sorti en 1982 voici "Oï, Oï" mais qui sur la pochette du single s'appelle "Bats-toi" !
Danse
2e extrait du 1er single de Raff, voici le très speed "Danse"... Une invitation à la... qui fait plutôt peur et qui ferait fuir les pogoteurs les plus endurcis !
The Long Ryders, les cow-boys électriques du Paisley Underground
Parler des Long Ryders, c’est remonter au Los Angeles du début des années 80, quand la scène alternative locale explorait de nouvelles voies entre psychédélisme, folk-rock et énergie punk. Dans le sillage des Dream Syndicate, des Rain Parade ou des Bangles, émergeait un mouvement qu’on a vite baptisé Paisley Underground. Les Long Ryders en faisaient partie… mais avec leurs santiags aux pieds et un amour immodéré pour Gram Parsons et le country-rock des sixties, ils s’en démarquaient immédiatement.
Formés en 1982 autour du chanteur-guitariste Sid Griffin, du guitariste multi-instrumentiste Stephen McCarthy et du batteur Greg Sowders, les Long Ryders sortent dès 1983 un premier EP, 10-5-60. Une carte de visite explosive, où les riffs garage côtoient des harmonies country, le tout joué avec la fougue de punks en rodéo. L’année suivante, leur premier album Native Sons confirme leur originalité : on est loin de l’esthétique new-wave de l’époque, mais aussi du revival rockabilly alors en vogue. Ici, on célèbre les racines américaines sans nostalgie, en y injectant une bonne dose d’électricité.
En 1985 sort State of Our Union, sans doute leur disque le plus marquant, porté par le single “Looking for Lewis & Clark”. L’album fait un carton en Angleterre, où la presse musicale – toujours friande d’américanisme – s’emballe. L’Europe deviendra un refuge et un soutien pour le groupe, souvent mieux compris de ce côté de l’Atlantique que chez eux, aux États-Unis. Leur dernier album de la première période, Two-Fisted Tales (1987), poursuit sur la même veine, mais le succès commercial n’est pas au rendez-vous. Le groupe se sépare peu après.
Si les Long Ryders n’ont jamais vraiment eu de “hit” planétaire, leur héritage est immense. Ils sont aujourd’hui considérés comme l’un des chaînons essentiels entre le country-rock des années 70 (Byrds, Flying Burrito Brothers, Buffalo Springfield) et ce qu’on appellera plus tard alt-country ou Americana. Des formations comme Uncle Tupelo, Wilco ou Jayhawks leur doivent beaucoup.
Contre toute attente, les Long Ryders se reforment régulièrement à partir des années 2000, multipliant concerts et compilations. En 2019, ils publient un nouvel album, Psychedelic Country Soul, leur premier en plus de trois décennies, salué par la critique. Et en 2023, September November confirme que leur mélange de country, folk et rock reste toujours pertinent.
Les Long Ryders ont toujours été à contre-courant : trop country pour les fans de rock indé, trop bruyants pour les puristes du folk, trop roots pour les adeptes du post-punk. Mais c’est précisément ce qui fait leur charme et leur importance. Cow-boys électriques, héritiers de Gram Parsons autant que du punk, ils ont ouvert la voie à toute une scène qui allait s’imposer dans les années 90 sous le nom d’Americana.
Nous sommes le 9 Septembre 1986 à Madrid et les Long Ryders attaquent un des passages obligés du répertoire d'Elvis Costello, une composition du fameux Nick Lowe.
Raff
Aujourd’hui, direction Limoges pour se replonger dans l’histoire de Raff, un des groupes punk les plus emblématiques de la scène locale des années 80. Un parcours typiquement “Do It Yourself”, entre démos bricolées, vinyles autoproduits et tournées sauvages un peu partout en France. Tout commence à la toute fin des années 70. À l’époque, le groupe s’appelle Baby Boom, puis passe par Bloody Tracks et Chainsaw (avec une démo joliment titrée On est un groupe pourri) avant d’adopter définitivement le nom Raff en 1982. La formation bouge pas mal au fil des ans, mais on retrouve à la base Steff (chant), Didier (guitare), Pascal (batterie) et Philippe (basse). Plus tard, Fabrice Venon et d’autres musiciens locaux viendront compléter la bande.
En 1984, Raff sort son premier 45 tours, Danse. Dans la foulée, le groupe enregistre Votez Raff, un album 16 titres qui voit le jour en 1985 sur le label Ripost. Un an plus tard, les Limougeauds enfoncent le clou avec Six Balles… Pour un Colt ! (77 KK Records), leur deuxième LP, toujours aussi énergique et abrasif. Raff participe aussi à quelques compiles locales (comme Rock à Limoges de Radio Trouble-Fête), qui permettent de figer sur bande l’intensité de cette scène régionale.
Si Raff reste avant tout un groupe limougeaud, il ne se contente pas de jouer dans son coin. Tout au long des années 80, le quatuor sillonne la France : Paris, Marseille, Lyon, Blois, Belfort, Toulouse, Montpellier, Saint-Affrique… Sur scène, ils partagent l’affiche avec La Souris Déglinguée, Oberkampf, Toy Dolls, Bérurier Noir ou encore les Sheriff. Le groupe finit par donner son dernier concert début 1988 à Pau, avant de se séparer.
Steff Tej, le chanteur, ne raccroche pas pour autant. Il lance rapidement Les Éjectés, autre formation punk-ska toujours active et qui deviendra la plus connue de Limoges. Quant à Raff, il reste dans les mémoires de la scène alternative française des 80’s, avec des disques devenus assez recherchés par les collectionneurs. Petite surprise : en 2014, les musiciens se reforment sous le nom Les Raff, plus de 25 ans après leur split, et remontent sur scène. Comme si le punk n’avait jamais vraiment quitté Limoges.
Look What She’s Doing
Parfois, une chanson surgit de nulle part et vient s’installer durablement dans tes oreilles. C’est ce qui m’est arrivé avec Look What She’s Doing de Pete The Meat & The Boys. Un titre aussi obscur qu’attachant, mélange idéal de punk et de powerpop, avec ce petit côté juvénile et accrocheur qui fait mouche dès la première écoute. J’ai littéralement flashé dessus.
Le groupe est originaire de Harlow, Essex, et n’aura vécu que quelques années à la charnière de la fin des seventies (en gros entre 1977 et 1981). Plusieurs formations se sont succédé autour du chanteur Pete Brown, avec notamment Richard Holgarth (ex-OZ, futur Gangsters) à la guitare.
Malgré une activité certaine sur la scène locale, Pete The Meat & The Boys n’ont sorti aucun disque officiel de leur vivant. Look What She’s Doing est réapparu bien plus tard, via une compilation obscure, permettant enfin à quelques curieux de découvrir cette pépite oubliée du punk anglais.
Un morceau direct, efficace, bourré d’énergie et de mélodie – exactement le genre de chanson qui justifie de continuer à creuser dans les tréfonds de la scène alternative d’alors.
Bouloupstock (2)
Suite des photos provenant des archives du camarade Led'... Photos prises lors de la fête de la musique 1990 ! Sur la première photo, au premier plan deux membres de ce groupe dont j'ai oublié le nom dans lequel jouait Bruno (Cérémonies, Monkey Business), à l'arrière Gordon, Francky (Cérémonies, Chinaski's) et à gauche, parterre, Marc-André (Fricotins, Etc., Monkey Business... etc.). Sur la 2e photo, Bruno à la batterie. Et enfin, dernière photo, à droite David Rosane (Seaton, Monkey Business, etc.).










