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Sad Society

Aujourd’hui, on part à Édimbourg, en Écosse, pour parler d’un groupe punk qui mériterait d’être plus connu : Sad Society. Actifs depuis le tout début des années 80, ces Écossais ont sorti en 1987 un 7" culte, “Contaminate”, qui reste encore aujourd’hui leur disque le plus recherché. Deux titres seulement, mais un concentré d’énergie et de colère.

Le groupe s’est formé à partir de membres de plusieurs formations locales, notamment Area 12, Pressure Point et Radar. Leur son mélange la hargne du punk 77 avec la tension du UK82, tout en y ajoutant une touche mélodique assez rare dans le genre, portée par des voix masculines et féminines qui se répondaient sur certains morceaux. Avant leur premier disque, Sad Society enregistre quelques démos en 1985 (Sad Society et Another Bulletin), mais c’est en 1987 qu’ils franchissent un cap avec “Contaminate”, un 7" autoproduit resté confidentiel mais devenu culte. Le morceau-titre est un hymne punk sans concessions, tandis que la face B enfonce le clou avec la même urgence et la même rage contenue.

Après ce single, le groupe continue de tourner en Écosse et en Angleterre, mais il faut attendre 1994 pour un nouveau 7", Nothing Ever Changes, publié par le label français Helen Of Oi!. L’année suivante, Sad Society sort un premier album au titre mémorable : The Best Thing Since Hand Relief. Si leurs disques sont rares, c’est surtout sur scène que le groupe a marqué les esprits. À Nottingham, en 1995, un concert prometteur tourne court à cause de problèmes techniques, mais le groupe en profite pour distribuer une vidéo live enregistrée à Édimbourg avec des morceaux inédits. La même année, lors du Edinburgh Punk Picnic, Sad Society joue dans un pub bondé pour clôturer dix jours de festival. L’ambiance est électrique, le public déchaîné et le groupe enchaîne les rappels. Tout n’a pas toujours été aussi glorieux : lors d’une tournée anglaise, le set de Leicester se déroule devant très peu de monde, la voix du chanteur Deek se brise après quelques morceaux… et pour couronner le tout, un ampli explose au milieu du concert.

Au début des années 2000, Sad Society revient discrètement avec plusieurs démos très engagées. Des titres comme “Spacegun”, “Hello Mr Bush!!” ou “No More US Laws” montrent un groupe toujours prêt à mordre, avec des textes politiques, un son plus solide et des refrains accrocheurs. Ils distribuent même une démo six titres à Birmingham en 2002, lors d’un concert où le groupe retrouve une énergie presque intacte.

Sad Society n’a jamais percé au-delà de la scène punk indépendante, mais c’est aussi ce qui fait son charme. Leur musique reste brute, directe, DIY jusqu’au bout, avec une intensité qui n’a pas pris une ride. 

Sad Society live en 1994 !


Sad Society dans Earquake n°40 (Mai - Juin 1995)

 


Ambition

 Voici l'autre face du single de Sad Society, le très punk "Ambition" !