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Moko

Au tout début des années 80, un petit groupe de rock venu de Nice a discrètement laissé son empreinte sur la scène française avec un unique 45 tours intitulé Rock Star. Nous sommes en 1981, et le disque paraît sur le label AAAA Records, un nom qui respire déjà la débrouille et la micro-production. Moko, c’est le nom du groupe, et comme beaucoup d’autres formations régionales de cette époque, il ne laissera que peu de traces derrière lui — un seul single, une pochette dessinée en noir et blanc par Gilles Lautussier, et une poignée de souvenirs que le temps a presque effacés.

Le morceau Rock Star est typique du rock français de transition, entre l’énergie punk des années 70 et la vague new wave à venir. Il y a dans ce titre quelque chose de brut et d’instinctif, une urgence propre aux groupes qui enregistrent avec peu de moyens mais beaucoup de foi. Rien d’aseptisé, tout est dans le nerf, dans la voix un peu tendue et les guitares à vif. Ce genre de disque qu’on imagine enregistré en deux prises, dans un petit studio du Sud, sans autre ambition que de capter un moment.

Mais Moko n’était pas qu’un groupe de bar ou de garage local. D’après les recherches menées par le label Caméléon Records pour la compilation Thesaurus Vol.3 (consacrée au rock et punk en France 1979-1981), les Niçois ont eu leur heure de visibilité : un passage par le Gibus à Paris, et même une apparition au Festival Jazz à Créteil en 1981, aux côtés de Barney Wilen, retransmise sur France Inter. Une trajectoire étonnante, presque incongrue pour un groupe aussi confidentiel, qui prouve que la frontière entre la scène rock indépendante et les circuits plus établis était parfois poreuse à cette époque.

Leur unique 45 tours, Rock Star, a refait surface grâce à la série Thesaurus de Caméléon Records et au travail d’exhumation mené par 45vinylvidivici.net. Sans cette réédition, Moko serait sans doute resté un nom pour collectionneur, perdu dans une discographie aussi foisonnante qu’invisible. Aujourd’hui, le morceau est de nouveau écoutable, et c’est une petite fenêtre ouverte sur ce que pouvait être la scène niçoise en 1981 : des musiciens passionnés, une approche directe, un rock franc et sans apprêt.

De Moko, on ne sait pas grand-chose de plus. Pas d’autres disques, pas de carrière à suivre, pas de membres identifiés. Juste ce single et une énergie qui, quatre décennies plus tard, continue de transpirer du sillon. Dans ce genre de rareté, il y a toujours un charme particulier : celui d’un instantané de jeunesse, d’une envie de jouer plus forte que le reste, et d’un groupe qui, sans le savoir, a participé à écrire un minuscule fragment de l’histoire du rock français.

Et une fois de plus, nous croisons la trajectoire de Caméléon Records du camarade Claude Picard — et ce n’est sans doute pas un hasard.

À propos de Strahler

Suite à mes différents posts sur les magnifiques Strahler, Lol Quantum m'a contacté et envoyé un message sympa et ultra intéressant. Je vous le livre tel quel... 

" Salut 'Bouloup'

Je suis tombé par hasard (?) sur ton blog, très intéressant ;-) ainsi que sur la page concernant le groupe Strahler. Et concernant ce groupe, je peux t'apporter qqs renseignements supplémentaires. Pour les avoir bien connu, nous avons tous fais nos armes "rock'n'roll" dans la même ville ; Conflans Ste Honorine (à la scène rock très riche)... Moko ; le batteur d'oberkampf (et plus tard de Strahler) était de cette ville ; et il ramenait souvent Joël avec lui... et nous nous retrouvions souvent donc, dans notre pub local légendaire (Chez Kiki)... Moko et son frère Eric, commencèrent à jouer ensemble sérieusement et furent très vite rejoint par Philippe au chant (et ses synthés bricolés)... et commencèrent donc le projet Strahler... Le maxi 45t 3 titres sorti en 1984. Sous la forme de 2 pressages; un Français (en anglais) et un Allemand (chanté en allemand).
 
Alors, je te résume : un jour de cette même année (si ma mémoire est bonne), Joël qui était dans le coin, se retrouva dans le local de répète de Strahler. Il prirent un acide, et commencèrent à délirer et improviser comme des fous... Dans le même temps, un concert se préparait à la salle des fêtes... Quelqu'un proposa à Strahler de participer à ce concert... Mais au final, le groupe décida que ce serait 'Paris Noise' à l'affiche.
Personne ne savait à quoi s'attendre.
 
Ils arrivèrent sur scène tous sous acide, et firent leur show... qui, comme tu peux l'imaginer fut hallucinant.. dans tous les sens du terme... Ce fut leur unique concert... Et une légende était née.
Peu de temps après, et quelques concerts + tard (souvent avec Ausweis, devenus aussi des potes); Philippe, le chanteur, quitta Strahler... Il fut remplacer par Skal, avec qui les 2 frères enregistrèrent la reprise des Stooges pour la compil des studios Garage (vers 1986).
 
Peu après, ils cherchèrent qq1 pour assurer le synthé... Je décidais de leur présenter ma copine de l'époque, Pascale Mace, avec qui je jouait un peu et à qui j'apprenais les rudiments du Synthétiseur et des samplers...
Elle fini donc par rejoindre le groupe. Strahler (V2) feront donc 3 ou 4 concerts sous cette formation, et enregistreront les 1ers titres d'un album qui, malheureusement, ne sortira jamais... et qui s'annonçait pourtant magistral...
 
Le groupe splitta dans la foulée... Peu de temps après, par un jeu de connaissances communes, et après notre séparation, Pascale se retrouva dans Asylum Party... et tu connais la suite, je pense...  À noter qu'à la même époque, je chantais avec le groupe C-KEL (1 groupe à 2 basses). ici concert :

Et en 1991, Moko & Skal (les 2 anciens Strahler), Pat (le 2e bassiste de c-kel, à la guitare) et moi même LoL (chanteur de c-kel, ici à la basse) avons décidé d'allier nos inspirations communes pour faire un groupe : STLM. Dont je viens mettre les seules démos existantes en ligne, récemment :
 

Moko, Eric & Skal sont aujourd'hui décédés

Et voilà pour la petite histoire ;-)
Cordialement, et bonne continuation

LoL Quantum
 

PS : ici le lien de la chaine YT de mon projet qui vient de fêter ses 25 ans"

Un grand merci à Lol pour toutes ces informations et ces découvertes !!!

 

Strahler

En direct de Paris, voici Strahler un formidable groupe new-wave au son dark et profond. Le groupe serait né des cendres encore fumantes d'une formation éphémère appelée Paris Noise. Ce Paris Noise comprenait Joe Hell d'Oberkampf au chant et Moko des mêmes Oberkampf à la batterie ainsi que son frère Eric à la basse. Finalement Moko et Eric sont restés et ont continué à jouer avec Philippe pour créer Strahler qui veut dire lumière ou mise en lumière en français. La formation a sorti 2 maxis 3 titres, un en anglais et le même avec les lyrics en allemand. Je ne sais plus comment, à l'époque, nous êtions tombés sur ce maxi mais je me souviens que nous avions été impressionnés tant par le graphisme minimal que par la qualité des compositions et la puissance de leur son. Le groupe a également sorti une cover des Stooges sur une compilation Garage sortie en 1986. Voici un premier extrait de leur maxi en anglais !

P'tit Cœur Noir

Voici la face B du single de Moko sorti en 1981. Une face B que je trouve, personnellement, bien meilleure que la face A.

Moko dans New-Wave n°23 (Décembre 1983)

Cet article "spécial Nice" commence par parler des Jumpin' Cadors, des habitués de ces colonnes, puis détaille un prestation des Mokos !