En 1979, un groupe belge au nom aussi simple qu’énigmatique, The Ice Creams, publiait un unique 45 tours sur Mafia Records. Sur la face A, un morceau intitulé Flashes, sur la B un titre plus déstructuré, Woh / Ah-Ah / Yeh. C’est à peu près tout ce qu’il reste de ce quatuor composé d’Ernst au chant, aux guitares et claviers, Paolo à la guitare, Sidney à la basse et Werner à la batterie. Le disque n’a pas connu de véritable succès commercial, mais il a tout de même circulé dans plusieurs pays européens et s’est attiré l’attention de quelques amateurs éclairés.
Le blog WhyDoThingsHaveToChange en parle comme d’une petite pépite oubliée, pop et rock à la fois, avec des mélodies accrocheuses et une ambiance détendue qui résume assez bien une certaine esthétique de la fin des années 70. L’auteur souligne le caractère éphémère du groupe, qui n’a rien laissé d’autre derrière lui que ce 7", mais qui a su condenser en deux titres une fraîcheur et une énergie qui auraient mérité plus de reconnaissance. Aujourd’hui, le disque est devenu un objet rare, recherché des collectionneurs et des passionnés de cette scène marginale, un de ces enregistrements qui se transmettent de blog en blog et d’enchère en enchère, loin des radars du grand public.
Redécouvrir Flashes aujourd’hui, c’est un peu comme tomber sur une photographie jaunie dans un grenier : on y lit une époque, ses couleurs, ses promesses inabouties, et on se prend à imaginer ce qu’auraient pu devenir The Ice Creams si le hasard ou le marché leur avait laissé une chance.