Affichage des articles triés par pertinence pour la requête Kraftwerk. Trier par date Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête Kraftwerk. Trier par date Afficher tous les articles

Hommage à Florian Schneider

Il y a quelques semaines Florian Schneider, membre fondateur de Kraftwerk, est mort. Je voulais lui rendre hommage et j'ai trouvé dans mes archives ce live datant de 1981 en Belgique. Avec "Trans Europe Express", Kraftwerk a décroché un tube en France en 1977. Je me souviens avoir écouté en boucle, dans ma chambre d'adolescent, cette musique étrange et mélodieuse. Loin des standards habituels anglo-saxons. Bien plus tard, j'ai vu Kraftwerk en live (sans Florian) à Paris. Très bon souvenir, sauf que les 4 membres se démenaient derrière leurs ordinateurs portables, seul Ralf chantait à grands coups de vocoder. Pas très visuel, mais heureusement une scénographie époustouflante était au rendez-vous pour nous divertir. Et c'est là tout le paradoxe de ce groupe. Sont-il un collectif de fumistes maniant l'image et le marketing ? Ou bien des génies se moquant complétement des apparences ? Difficile à dire.
-

Réseau d'0mbres

Parmi les formations cold-wave française des années 80 ayant laissé une trace durable sans jamais véritablement émerger au-delà du réseau fanzines-concerts-k7, Réseau d’Ombres mérite qu’on s’y attarde.

Le groupe voit le jour en 1983 à Laval, sous l’impulsion de Pierre-Louis Lamballais, alias Ernst, qui officie au chant et aux synthés. Il est rapidement rejoint par les frères Jean-Marc (basse) et Pierre-Yves Hamard, alias Karl, à la batterie. Le trio s’inscrit alors dans une mouvance post-punk minimale, nourrie de références allant de Kraftwerk à Suicide, en passant par Killing Joke ou Bauhaus. On pense aussi, par moments, à ce que faisaient des formations comme Asylum Party ou Little Nemo — sans pour autant que le groupe suive leur trajectoire.

Le parcours discographique de Réseau d’Ombres est court, mais relativement dense. Une démo 6 titres voit le jour dès 1983, pressée à 100 exemplaires. S’ensuit une cassette live, Ireos, enregistrée entre Laval et Lorient, qui documente bien l’intensité du trio sur scène. En 1985, ils sortent leur premier 7 pouces (Mirrors / Instants) puis un LP, Sotcha, via le label Kool. Deux ans plus tard, en 1987, ils publient un maxi 12″ intitulé Axe, et enfin leur second album, Faction, en 1988, chez Les Délires de J&B / Organisation Records.

Le groupe se dissout dans la foulée, sans bruit, mais en laissant derrière lui une poignée de titres qui circuleront longtemps sur bandes, entre passionnés de la scène cold française. Pourtant, le groupe ne reste pas totalement invisible : une trentaine d’articles leur sont consacrés dans la presse spécialisée de l’époque, et un passage à la télévision régionale (FR3 Bretagne) vient confirmer qu’ils avaient dépassé le cercle des seuls initiés. Leur esthétique sombre et synthétique leur vaut un petit public fidèle, surtout dans l’Ouest, sans pour autant percer plus loin. On les retrouve parfois sur des compilations ou dans des playlists de fans de cold obscure.

En 2014, le label grec Eirkti réédite la cassette Ireos en LP. Une reconnaissance tardive mais bienvenue, saluée par quelques amateurs comme un document rare de la scène cold française. L’énergie brute et la sincérité des enregistrements live donnent à ce disque une saveur particulière, très représentative d’un certain esprit 80s fait de débrouille, d’intuition et de tension synthétique.

Après leur séparation, Pierre-Yves Hamard poursuivra un temps la musique au sein de La Ruda Salska, groupe de ska/rock plus en lumière dans les années 90. Quant à Ernst, il avait déjà joué auparavant dans Km-55, une autre formation cold de la région lavalloise. 

Voici un premier extrait de leur single sorti en 1985 ! 

The French

En direct de Manchester, voici The French (ou The French 8083) et leur très bonne reprise de l'énorme tube de Kraftwerk. Difficile d'avoir des infos sur ce groupe anglais qui a pourtant publié en 2012 un long sur l'ensemble des plateformes numériques (inclus leur deux singles). Leur chanteur William Refern (comme d'autres membres du groupe) semble avoir œuvré également dans un groupe appelé Art Failure. Bref, le groupe sort un deuxième single en 1982 encore sur son propre label "Sanguine Records". J'aime vraiment beaucoup cette reprise d'autant qu'avec mon groupe adoré (Jean_Marc) on aurait pu en faire le même type de relecture... C'est tout dire !