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Sur Daniel Darc

Bien sûr quand on parle rock français des années 80, on se doit d'aborder Daniel Darc et Taxi Girl. Si j'ai quelques doutes sur la dimension réellement rock de Taxi Girl, j'ai toujours admiré les talents d'écriture du gars Daniel Darc... J'ai eu la chance de voir le groupe 2 ou 3 fois (Et Darc toujours dans un triste état, au moins 2 fois), je les ai toujours trouvé assez mignons (assez loin de ce qu'on lit aujourd'hui sur eux : punk, destroy... Etc.). Rappelons qu'à l'époque, il y avait déjà des groupes comme Oberkampf (ou LSD) qui, par contre, envoyaient du pâté à grands coups de guitares. Finalement tout ceci a assez peu d'importance, il ne reste qu'un membre en vie de Taxi Girl. J'aimerai, pour une fois, rendre un hommage par l'écrit en reproduisant le texte qui apparaît sur la pochette du maxi : "Dite-le Fort (Nous Sommes Jeunes, Nous Sommes Fiers)":

"Et qu'on ne nous emmerde plus avec ces histoires de look ! Nous avons déjà assez de mal à trouver une chemise propre chaque matin dans notre armoire. Et puis qu'ils ne nous demandent plus où nous êtions quand la tempête soufflait : nous pourrions leur poser la même question et notre alibi vaut bien le leur. Nous sommes jeunes et fiers. Et il nous faut choisir et le choix est toujours le même : nous serons le Problème ou nous serons la Solution. John Sinclair avait raison. Oh ! Comprenez-moi ! Il faut faire quelque chose maintenant. Nous avons passé assez de temps à nous regarder dans les miroirs. Assez de temps à dire des choses que nous ne pensions pas vraiment en essayant de faire de jolies phrases. Assez de temps à nous haïr les uns les autres sans grande conviction. Ça ne m'amuse plus. Ça ne peut plus nous amuser ! La Vie n'est pas ce qu'on nous faisait croire. Alors ne laissons plus couler dans nos veines que du sang. Et ne gardons plus dans notre âme qu'Amour. Nous sommes purs et leurs mensonges n'y changeront rien. Ceux qui nous trouvent ridicules sont si vains ! Ceux qui nous croient puérils sont si vieux ! Nous sommes des boat people. Et quand la tempête soufflait nous êtions sur les mers. Alors que peut-il nous arriver ? De quoi devrions-nous avoir peur ? Il suffit de choisir maintenant. Le Ciel s'ouvrira !" 

Daniel Darc - Avril 84 - Paris


Daniel Darc

Toujours en quête de raretés concernant l'ex leader de Taxi Girl, je suis tombé sur ce live au Gibus dans les années 90. Le son est pas mal et Daniel Darc est accompagné par un bon goupe, The Weird Sins. Cette formation comprend Delaney Blue à la guitare. Elle comprend aussi Ria de Spell, compagne et partenaire de Delaney et enfin un certain Blanco à la batterie. Ce live n'a rien d'inédit. On en trouve plein de versions sur YouTube. Il est tout juste un peu rare... D'autant que je l'ai un peu "cleané". C'est surtout pour cette chanson ("La Ville") que je l'ai choisi. Sortie en single en 1988 et produit par Daho, ce tube reste un grand moment de Daniel Darc.

Une démo de Daniel Darc

Trouvée sur YouTube, voici la démo de "Je Me Souviens, Je Me Rappelle" extrait de l'album "Crèvecœur" de Daniel Darc sorti en 2004 et qui marque le retour aux affaires du junkie céleste.

Sur Daniel Darc (2)

Voici un autre très beau texte de Daniel Darc qui se trouve sur le verso de la pochette de "Quelqu'un Comme Toi"

" Je ne sais pas si tout ça a un sens. Le train roulait trop lentement, et le compartiment était plein de monde. Comme toujours. Un coupe à l'accent belge distribuait de la monnaie à une jeune fille illuminée. "Le bureau de change sera certainement fermé et de toutes façons il y aura le queue." Ca m'a fait rire. Je veux dire, cette phrase n'avait aucun sens !  La conversation s'est arrêtée là, et ils m'ont tous regardé comme si etc... Etc... Le lendemain matin, je me suis réveillé au milieu d'un salon gigantesque. Il y avait des murs blancs, de la moquette beige, une bande de chats tigrés, un poste de télévision allumé, une émission médicale, des disques de folklore japonais, un beau garçon à lunettes, une photo de Sal Mineo, une fille un peu trop maigre et une tasse de thé. J'ai grommelé quelques mots d'une façon si indistincte que je ne les ai pas compris, la fille a glissé un sourire quelque part sous ses yeux, m'a tendu la tasse de thé et un poste de téléphone dont je ne soupçonnais pas l'existence. J'ai appelé celle que j'aimais ce jour-là, elle était fatiguée. "Rappelle-moi-demain-tu-veux-bien ?" J'ai pensé à Conan Doyle : " C'est l'amour d'une femme qui constitue l'histoire d'un homme". Quelque part, "Rodney Stone" est bien plus tragique que... * Je ne sais pas pourquoi je te parle de tout ça, mon frère. Je ne sais pas pourquoi je te parle de tout ça, parce que tu n'es plus mon frère. Je ne sais pas pourquoi je te parle de tout ça, parce que tu n'as jamais été mon frère. Tu as voulu l'être, quelquefois. J'ai cru que tu l'étais, souvent. Mais nous ne parlions jamais des mêmes choses. Je jetais ce que tu collectionnais, tu riais de ce qui me faisait pleurer. La fin a commencé quand je t'ai donné "L'Attrape-Cœur". Tu n'as jamais pu le lire jusqu'au bout. D'ailleurs, quand je t'en avais parlé, quelques mois plus tôt, tu t'étais moqué de loi en croyant que j'écorchais le nom d'une œuvre de Boris Vian. Comment peut-on écorcher quelque chose de celui-là ? Je ne t'en veux pas, tu as sans doute quelque part, simplement tout ça ne m'intéresse plus. Faux amis, faux objets, fausse violence, fausse ivresse. "... Quelque chose qui déjà s'enfuit irrévocablement." Je préfère plutôt parler de Phoebé avec cette fille perdue à l'autre bout du Monde. Elle me comprend peut-être... En retour, mon frère, ne m'en veux pas non pus ; je te dis adieu parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. Si je te croise dans la rue, ne me crois pas trop fier pour te regarder, simplement, je ne te vois même plus. Tu retournes d'où tu viens, et je n'ai jamais su où c'était. Tu retournes d'où tu viens, et je n'ai jamais su où c'était. Tu retournes d'où tu viens, et je n'ai jamais su..."

* inscrivez ici n'importe quelle œuvre du répertoire russe, ça n'a pas d'importance.