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Iridaes, entre clacissime et modernité !



Une de mes passions musicales a pour nom "l'Outsider Music". Pour faire court, ce domaine rassemble tous les musiciens et artistes qui ont la capacité de s'inventer en dehors de tous repères possibles, des modes ou de courants musicaux existants. Ces artistes "entendent" quelque chose qu'ils sont seuls à entendre et souhaitent le partager avec le monde entier. C'est Florence Foster Jenkins qui s'imagine chanteuse d'opéra ou les Shaggs qui enregistrent un album après un mois de répétition, sans jamais avoir pratiqué un instrument de musique. Ces deux-là sont devenus des super stars du genre. Pour creuser le sujet, je vous invite à lire "Songs in the key of Z" et d'écouter les CD qui vont avec. Bref, c'est de l'Art Brut version musicale.

Dans mon entourage, j'ai fait la connaissance d'une possible incarnation de cet "Outsider Music". Il ne s'agit pas pour moi de me moquer facilement mais plutôt de rendre une sorte d'hommage à ce "loner" de la musique instrumentale. Un jeune homme d'une trentaine d'années nommé Iridaes (on comprendra que ce n'est pas son nom de naissance). Iridaes a, à son actif, 4 albums de musique instrumentale qui se situe quelque part entre la musique new-age, le néo-classique, Tangerine Dream, Saint-Preux, Richard Clayderman ou Jean-Michel Jarre (des années 70).  4 albums auto-produits, bien sûr.

Ce qui est impressionnant c'est la construction de ce personnage... Entre mage mystique (on pense à un cousin de Raël) et musicien multi-instrumentiste de génie des années 70 avec le nom qui va bien. Son flyer le définie de cette façon : "Iridaes fait partie des musiciens qui considèrent  le synthétiseur comme un véritable instrument. A tel point que la nature électronique de celui-ci finit par s'effacer pour laisser place à l'essentiel : la musique. Elégante, mélodieuse et raffinée, elle virevolte entre classicisme  et modernité, nimbée d'un halo délicieusement  irréel. Pianos, cordes, tintements cristallins, nappes éthérées... Les sonorités alternent et s'entremêlent au fil d'un discographie déjà riche de 4 albums. S'ajoute à celà un goût prononcé pour l'élégance et la fantaisie visuelle. Loin de se limiter à la musique, Iridaes développe un véritable univers. Un voyage au bout du rêve, où se déclinent toutes les nuances de l'émotion." Je ne vais pas faire une explication de texte mais le style de cet écrit colle complétement avec le contenu musical et dévoile un fantasme d'universalité qui est loin de coïncider avec le genre musical. Il s'excuse aussi de jouer du synthétiseur qui par le Passé n'était pas considéré comme un véritable instrument. Ceci dit, aujourd'hui, n'importe quel artiste de variété sort son DX7 reconditionné pour faire "branché" et à la mode. Sa "fantaisie visuelle" (c'est lui qui fait tout même les visuels) est également utlra-datée et peut évoquer au mieux Era et au pire la cover d'un album de Klaus Schulze sorti dans les années 70.  Ce qui est étonnant et qui le fait rentrer directement dans la catégorie "Outsider Music" c'est le fait qu'il ne se pause pas la question du professionnalisme de ses réalisations. Il se considère d'abord comme un artiste et en temps que tel (et du fait de "son art"), il n'a pas vraiment besoin de l'apport d'autres : musiciens, producteurs, ingé. sons... Etc. D'ailleurs, il le dit dans son flyer "Iridaes fait partie des musiciens". Il n'est pas un amateur éclairé, non un "musicien", un pro. quoi.  Ce qui me fait dire - aussi - qu'un concert d'Iridaes doit furieusement ressembler à ses CD.

Ce qui est également très beau chez Iridaes, c'est qu'il n'y a aucun second degré et que ce texte de présentation (par exemple) est à prendre pour argent comptant. En fait, il nous arrive tout droit du Passé via une faille spacio-temporelle. Ce qui est touchant enfin, c'est le peu d'intérêt que l'on porte à sa musique que je crois pourtant authentique. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder le nombre de vues sur ses vidéos YouTube. Pire que celles que je publie pour mon blog. C'est tout dire. Pour en savoir plus, on peut aller sur son site web ou bien ici-même. En complément, la vidéo qui va bien avec un Iridaes en chemisette ce qui force le respect ! 
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