Sad Society

Aujourd’hui, on part à Édimbourg, en Écosse, pour parler d’un groupe punk qui mériterait d’être plus connu : Sad Society. Actifs depuis le tout début des années 80, ces Écossais ont sorti en 1987 un 7" culte, “Contaminate”, qui reste encore aujourd’hui leur disque le plus recherché. Deux titres seulement, mais un concentré d’énergie et de colère.

Le groupe s’est formé à partir de membres de plusieurs formations locales, notamment Area 12, Pressure Point et Radar. Leur son mélange la hargne du punk 77 avec la tension du UK82, tout en y ajoutant une touche mélodique assez rare dans le genre, portée par des voix masculines et féminines qui se répondaient sur certains morceaux. Avant leur premier disque, Sad Society enregistre quelques démos en 1985 (Sad Society et Another Bulletin), mais c’est en 1987 qu’ils franchissent un cap avec “Contaminate”, un 7" autoproduit resté confidentiel mais devenu culte. Le morceau-titre est un hymne punk sans concessions, tandis que la face B enfonce le clou avec la même urgence et la même rage contenue.

Après ce single, le groupe continue de tourner en Écosse et en Angleterre, mais il faut attendre 1994 pour un nouveau 7", Nothing Ever Changes, publié par le label français Helen Of Oi!. L’année suivante, Sad Society sort un premier album au titre mémorable : The Best Thing Since Hand Relief. Si leurs disques sont rares, c’est surtout sur scène que le groupe a marqué les esprits. À Nottingham, en 1995, un concert prometteur tourne court à cause de problèmes techniques, mais le groupe en profite pour distribuer une vidéo live enregistrée à Édimbourg avec des morceaux inédits. La même année, lors du Edinburgh Punk Picnic, Sad Society joue dans un pub bondé pour clôturer dix jours de festival. L’ambiance est électrique, le public déchaîné et le groupe enchaîne les rappels. Tout n’a pas toujours été aussi glorieux : lors d’une tournée anglaise, le set de Leicester se déroule devant très peu de monde, la voix du chanteur Deek se brise après quelques morceaux… et pour couronner le tout, un ampli explose au milieu du concert.

Au début des années 2000, Sad Society revient discrètement avec plusieurs démos très engagées. Des titres comme “Spacegun”, “Hello Mr Bush!!” ou “No More US Laws” montrent un groupe toujours prêt à mordre, avec des textes politiques, un son plus solide et des refrains accrocheurs. Ils distribuent même une démo six titres à Birmingham en 2002, lors d’un concert où le groupe retrouve une énergie presque intacte.

Sad Society n’a jamais percé au-delà de la scène punk indépendante, mais c’est aussi ce qui fait son charme. Leur musique reste brute, directe, DIY jusqu’au bout, avec une intensité qui n’a pas pris une ride. 

Le 1er single de Der Polizei

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le premier single de Der Polizei sorti en 1980.


 

Elvis Costello versus Papa Costello

On connaît Elvis Costello pour ses chansons acérées, ses changements de style incessants et sa discographie monumentale. On sait moins que son père, Ross MacManus (1927-2011), était un chanteur et trompettiste reconnu dans l’Angleterre des années 50 et 60. Ross a longtemps été la voix et la trompette du Joe Loss Orchestra, l’un des orchestres de danse les plus populaires de la BBC.

En 1985, la BBC organise une émission spéciale pour Saturday Review et réunit Ross MacManus et son fils Elvis Costello pour un moment unique : une interprétation de “Georgia On My Mind”, accompagnés par le Joe Loss Orchestra. Le morceau est enregistré le 12 octobre 1985 dans les studios de la BBC et diffusé le 12 décembre 1985. C’est une performance rare, car Ross MacManus avait déjà pris du recul par rapport à la scène musicale, et voir Elvis Costello chanter aux côtés de son père, dans un registre très éloigné de ses propres productions, reste un vrai plaisir. La captation elle-même n’a longtemps circulé que sous le manteau, ce qui la rend encore plus précieuse aujourd’hui.

Ross MacManus n’a jamais vraiment connu la notoriété de son fils, mais il a marqué l’histoire de la musique britannique à sa manière. On lui doit notamment la publicité culte “The Secret Lemonade Drinker” pour R. White’s Lemonade, diffusée en 1970, où un jeune Declan MacManus — le futur Elvis Costello — chante déjà les chœurs. Cette version de “Georgia On My Mind” est donc un petit trésor, un moment suspendu où deux générations se rejoignent, quelque part entre jazz, swing et émotion familiale.

L'autre face des Streetlevel !

Voici l'autre face de l'unique single de Streetlevel sorti en 1986, une chanson avec un titre très poétique : "Finish Of The Bliss".

Bouloupstock

Nous sommes le 21 juin 1990 et nous avons décidé d'organiser une sorte de festival dans un champ (sur les bords de la Marne, il me semble) que nous a prêté un artiste ami de Sandy (manageuse de Cérémonies et surtout de Seaton). Nous tirons un câble de la maison voisine... Et voilà c'est parti.... On commence par un groupe garage dont je ne me souviens pas du nom (avec Bruno à la batterie, ex-Cérémonies, futur Monkey Business). C'est la première photo ci-dessous avec sur la gauche Pakito qui observe. Puis c'est au tour des Etc's (avec Pascal, Led', Véro et Marc-André) et enfin, Franck, Pakito, Gordon (avec les Chinaski's ou le Sexe des Anges). Les copains sont là. On discute, on boit des bières, c'est sympa.  Et à minuit pile, nous plions les gaules... Ni vu, ni connu... Sur la 3e photo, on reconnait à gauche Marc-André et au milieu Gordon !



 

Le single des Trotskids

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le dernier enregistrement des Trotskids soit un single sorti en 1987.


 

Streetlevel

Dans la série des pépites oubliées de la scène rock belge des années 80, voilà un 45 tours qui mérite le détour. Sorti en 1986 sur le minuscule label Embryo Arts, basé à Sint-Truiden, le single Streetlevel propose deux morceaux : Never Knew en face A et Finish Of The Bliss en face B.

Peu d’informations circulent sur le groupe, et c’est ce qui le rend encore plus intrigant. La pochette (signée Paul Keeble) affiche un style très DIY, typique des petites productions indépendantes de l’époque. Musicalement, difficile de se prononcer sans écoute — aucune trace du single n’est disponible en ligne pour l’instant — mais les rares mentions croisées laissent penser à un mélange de rock, reggae, punk et new wave, comme beaucoup de formations belges de cette période.

Le disque porte la référence EAS 2 et semble être l’une des toutes premières productions d’Embryo Arts. Une curiosité : un listing britannique de 1984 mentionne déjà le titre Never Knew avec le numéro de catalogue EAS 002, mais tout porte à croire que la sortie officielle date bien de 1986.

Stillers dans New Wave n°19 (Janvier 1983)



Stillers

 En 1982, dans la petite ville de Créon, au cœur de l’Entre-deux-Mers, quatre gamins sortent un disque qui deviendra culte pour les amateurs de punk français : "Rock Rural". Le groupe s’appelle Stillers et, derrière ce nom, on trouve Pierre Lascourrèges au chant, Régis Canadas à la guitare, Christian Pin à la basse et Patrick Phénix à la batterie. Formés en 1979, ils font partie de cette scène bordelaise hyperactive qui, au tournant des années 80, a vu émerger une poignée de groupes aujourd’hui mythiques : Stalag, Strychnine, Stilettos, Gamine… Bordeaux n’était peut-être pas Londres, mais dans les caves et les bars de la ville, ça bouillonnait fort.

À l’époque, la scène punk bordelaise a une particularité : elle est organisée autour d’une poignée de labels, de squats et de fanzines qui se connaissent tous. La boutique New Rose à Paris sert de plaque tournante pour diffuser les disques en dehors de la région, et des labels comme Poison Noir font le lien entre les groupes et le reste du pays. C’est sur ce label que sort "Rock Rural" en 1982, dans un pressage limité à 1 000 exemplaires. L’enregistrement a été réalisé en deux jours seulement, au studio Sequana, à Choisy-le-Roi, en plein mois d’août. Pas le temps de fignoler : six morceaux, dix minutes de musique, tout est expédié avec une énergie brute et un son franchement crade, mais totalement assumé.

L’originalité des Stillers, c’est qu’ils ne cherchent pas à copier les Londoniens ou les Parisiens : ils parlent de leur réalité à eux. Le morceau titre, "Rock Rural", donne le ton : pas question de singer la ville ou le Marais, ici on raconte les bals de campagne, les bars du coin, les bastons du samedi soir, les virées en mob et l’ennui provincial. Les textes sont pleins d’humour vachard, et on sent derrière tout ça une vraie tendresse pour ce monde rural que le groupe connaît par cœur. Même la pochette est un clin d’œil : la photo vient de Hara-Kiri, et, pour pouvoir l’utiliser, le groupe aurait troqué une caisse de vin local avec la rédaction.

Autre détail savoureux : le chaos règne jusque dans les titres. Entre la pochette et les étiquettes du vinyle, rien ne correspond vraiment. "Oï Oï" devient "Bats toi", "Spasmes" se transforme en "Spasme", "Disco le soir" change en "Disco ce soir"… Ce joyeux bordel, c’est presque une marque de fabrique. Et malgré cette approche bricolée, le disque circule bien : Poison Noir le distribue jusqu’en Angleterre via le réseau New Rose, ce qui permet aux Stillers de dépasser un peu leur Gironde natale.

Aujourd’hui, "Rock Rural" est devenu un petit graal pour les collectionneurs. Son côté rare, son humour, son énergie primitive et son ancrage local en font un témoignage unique de ce que pouvait être le punk en France au tout début des années 80 : spontané, libre, bricolé, et surtout très personnel. Dans un paysage où la plupart des groupes rêvaient de Londres ou New York, les Stillers ont choisi de revendiquer leur identité : celle d’un punk des champs, joué entre les vignes et les routes départementales. Et c’est précisément pour ça qu’on s’en souvient encore aujourd’hui.

Vacances À Bristol

 Nouvelle extrait de la démo de Sherwood sortie en 1985, voici "Vacances À Bristol" ! 

Le single de Purin

Ici, on pourra télécharger en Mp3 l'unique single de Purin sorti en 1977 !


 

L'autre face du single de The Ice Creams

Voici "Woh Ah-Ah Yeh" l'autre face du single de The Ice Creams... Un titre qui sonne plutôt bien voir beaucoup mieux que la face A... 

Chris Isaak versus Elvis Presley

En octobre 1994, Memphis a vécu un moment assez unique : une grande soirée hommage à Elvis Presley, sobrement intitulée Elvis: The Tribute.  J’ai déjà parlé plusieurs fois ici de Chris Isaak, dont j’apprécie la voix et la fidélité à une certaine esthétique fifties. Alors quand ces deux passions (Elvis et Chris) se croisent, ça mérite bien un billet dans votre blog préféré.

Le 8 octobre, à la Pyramid Arena de Memphis, un casting impressionnant s’était réuni pour célébrer Elvis : Carl Perkins, Jerry Lee Lewis, Bryan Adams, Iggy Pop, Dwight Yoakam, Cheap Trick, et j’en passe. La soirée a été diffusée en pay-per-view avant de passer plus tard sur la chaîne ABC, mais il n’en reste malheureusement aucune édition officielle en DVD ou VHS, sans doute pour des histoires de droits trop compliqués. Ce qui est certain, c’est que parmi tous ces hommages, un moment particulier s’est distingué : Chris Isaak reprenant Blue Moon accompagné par deux figures légendaires, Scotty Moore à la guitare et D.J. Fontana à la batterie, les tout premiers musiciens d’Elvis. Pour ajouter encore plus d’authenticité, Lee Rocker des Stray Cats tenait la contrebasse.

Cette rencontre est incroyable à plusieurs niveaux. Isaak a toujours revendiqué son admiration pour Presley et pour cette tradition rockabilly qui a traversé les décennies (il enregistrera quelques-uns des standards du king à l'occasion de son hommage aux studios Sun). Le voir chanter avec Moore et Fontana, c’est comme un passage de relais symbolique, un instant où le temps se replie sur lui-même. On retrouve l’élégance un peu mélancolique d’Isaak, mais aussi la pulsation brute du tout premier rock’n’roll, celui qui a bouleversé la planète depuis Memphis dans les années 50. La prestation circule en vidéo sur internet et elle est aussi incluse dans l’album It’s Now or Never: The Tribute to Elvis, sorti chez Mercury, qui compile une partie des performances de cette soirée.

En tant que fan d’Elvis, je ne peux qu’être touché par ce genre de moments, où l’hommage ne sonne pas comme une récupération mais comme un véritable acte de filiation. Cette soirée d’octobre 1994 reste un jalon discret, presque oublié car jamais réédité officiellement, mais qui incarne parfaitement la magie d’Elvis et l’empreinte qu’il a laissée sur des générations d’artistes.

Le premier mini-album de Demolition Party

Pour d'obscures histoires de droits, le premier mini album de Demolition Party : Cell Islands avait disparu des plateformes de streaming... Qu'on se le dise, l'album est de retour et toujours aussi bien et recommandable ! On pourra l'écouter ou le ré-écouter ici-même ! J'en profite pour republier le long article que j'avais écrit à sa sortie ! Depuis, Demolition Party chante en français et se montre sur sa dernière pochette ... Comme quoi...

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Ah j’oubliais, Demolition Party


Sacré Franck, depuis le temps que ça dure. Il continue d’exprimer en chanson ses états d’âme. Bluesman blanc et triste, il tire avantage de ses faiblesses, sublime ses imperfections pour créer quelque chose de beau et d’unique. De touchant, aussi. 

Le choix de leur nom de groupe (Demolition Party) ne fait que confirmer mon intuition : Franck et ses potes veulent tout péter… Mais en soirée, près de la piste de danse. 
Par le passé, il s’agissait pour ledit Franck de ressembler à ses idoles. Le temps aidant, il s’est affranchi de tout ça. Aujourd’hui, il créée son propre espace-temps musical. Bien sûr, pour l’avoir vu, avant, chanter en français, on peut regretter qu’il ait abandonné son lexique poétique, ses références et cette posture si particulière. Mais peut-être que ce nouveau format rock appelle l’universalité transfrontalière. « Peuples du monde, cassons tout, unis dans les travaux de démolition mais sur fond de bonne musique ». Toujours un verre à la main, près du bar. 

Franck et Demolition Party sont des esthètes qui rechignent à se montrer sur une pochette de disque. Ils savent, qu’au final, seule la Musique est importante. Et là, avec « Cell Islands », ils ont mis le paquet. Ils nous offrent un nouvel album d’une grande beauté formelle et mélodique. Un album avec un très joli visuel qui résume parfaitement son contenu : poétique et énigmatique. A chaque écoute, on y entend quelque chose de neuf et de différent. Merci Demolition Party pour cette générosité, vous êtes bon prince. 

Je regrette qu’ils n’aient pas encore l’audience qu’ils méritent et je prie pour que ce qui reste de notre industrie musicale s’y intéresse. Bon sang, il suffit d’écouter pour comprendre. Investissez (très peu en fait, ils ont déjà fait le boulot) et signez ce groupe. Faites-les tourner sur toutes les scènes de France et de Navarre. Ah j’oubliais, le spectacle vivant est mort d’un virus importé de Chine. 
Je prie également pour que ce qui reste de la presse musicale rock imprimée (deux ou trois titres en kiosque, grand maximum) interviewe ces musiciens cultivés qui ne vivent pas dans l’ombre d’un glorieux passé (dont tout le monde se fout). Non, Demoliton Party n’est pas « mythique ». Du moins pas encore. Interrogez-les, ils en valent le coût et ont des choses à dire. Ah j’oubliais, plus personne ne lit ni n’achète de papier. 
Malgré ces deux trous béants dans notre paysage culturel français 2020 (pas de live, plus de presse rock), tout le monde reste à l’affut et rêve d’écouter - encore et toujours - de la vraie bonne musique. Depuis l’avènement du concept de groupe de rock, fin 1962, on en est toujours au même point. Les temps changent mais la quête reste. Nous rêvons tous de découvrir (en premier, si possible) « la bonne » formation rock qui ouvrira nos chakras. Objectivement, Demolition Party est un début de solution compris dans votre abonnement Spotify. Ah, j’oubliais, pendant le confinement, vous vous êtes abonné à Deezer*. 

Je pense tout particulièrement au camarade Dgé, sémillant guitariste de Demoliton Party. Son sens de la musicalité et du timing s’entend particulièrement dans ce « Cell Islands ». Plus que jamais, on reconnaît sa virtuosité toute en discrétion mais diablement efficace. Les autres Demoliton Party ne déméritent pas non plus mais je les connais moins (et j’avais envie de briller en appelant les musiciens du groupe par leur surnom). Tous, en tout cas, participent activement à la création ce son original et complexe, tellement beau et facile à l’écoute. Pour cela, je les admire et je les envie. Allez, je vais retourner leur 33 tours… Ah j’oubliais, le support physique des Demolition Party n’est pas encore disponible. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on ne le trouve en bonne place dans tous les concept-stores ouverts même le dimanche. 

 Mais revenons quelques décennies avant l’avènement de Demolition Party. A cette époque, Franck et moi rigolions en imaginant qu’à l’âge de la maturité nous serions devenus de vieux beaux, cheveux poivre et sel, bronzés en toute saison, chemise en jean ouverte sur une chaine en or avec piment rouge, dragueurs et beaux parleurs. Et bien notre prophétie ne s’est pas réalisée. Nous sommes pareils, mais en un plus vieux. Et pour être tout à fait honnête, j’ai le sentiment que nous nous sommes bonifiés. Surtout Demolition Party et son chanteur. Ils sont bien meilleurs que ce qui se faisait avant. Ils sont aussi bien meilleur que ce qui sort aujourd’hui et qui, malheureusement, est également compris dans votre abonnement Spotify. J’en profite pour donner un petit conseil à ceux qui ont peur d’affronter l’inconnu de ce groupe sans barbes de hipster, ni guitares électriques vintage (mais que la curiosité titille). Je vous invite - suprême coquetterie - à débuter l’écoute de ce « Cell Islands » par la fin. Si on peut parler de tube (un concept très XXe), c’est à mon sens « Story End » qui en en possède toutes les vertus. Alors que l’histoire s’achève, tout commence vraiment. Ah, j’oubliais, le hit-parade n’existe plus. Mais Demolition Party, lui, existe bel et bien. Le groupe est à portée d’oreilles et ne demande qu’à être découvert et écouté (et réécouté) par le plus grand nombre. Bientôt, vous vous féliciterez publiquement, lors de vos prochains dîners en ville, de compter parmi les « early adopters » de ce quintet.  

Ah j’oubliais, « Cell Islands » de Demolition Party fait partie des albums « qui comptent ». Il transcende le temps et les modes… Et me file la chair de poule. Et ça, je ne l’oublie pas. 

 *« Cell Islands » de Demolition Party est disponible sur toutes les (bonnes) plateformes de streaming.

 

Jungle Book Pt.II

Voici l'autre face du premier single du groupe ska et belge Der Polizei. Parfois, il manque peu de choses pour que ça réussisse... D'abord choisir le bon nom style "The Police" au lieu de "Der Polizei", ensuite le bon style musical... Du reggae plutôt que du ska en carton-pâte. Bon, la production de ce single n'a pas du aider non plus. J'imagine que les responsables devaient "faire" que de la variété et n'avaient jamais mis sur la platine un single des Specials ou de Prince Buster !  

Le premier single d'Ox

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le premier single d'Ox sorti en 1980.


 

Une petite pensée pour Tai Luc

Petite pensée pour Tai Luc le chanteur de La Souris Déglinguée qui nous a quitté il y a plus de 2 ans. Voici "Yasmina P.A." qui reste un incontournable de leur discographie et qui sonne toujours aussi bien...

The Ice Creams

En 1979, un groupe belge au nom aussi simple qu’énigmatique, The Ice Creams, publiait un unique 45 tours sur Mafia Records. Sur la face A, un morceau intitulé Flashes, sur la B un titre plus déstructuré, Woh / Ah-Ah / Yeh. C’est à peu près tout ce qu’il reste de ce quatuor composé d’Ernst au chant, aux guitares et claviers, Paolo à la guitare, Sidney à la basse et Werner à la batterie. Le disque n’a pas connu de véritable succès commercial, mais il a tout de même circulé dans plusieurs pays européens et s’est attiré l’attention de quelques amateurs éclairés.

Le blog WhyDoThingsHaveToChange en parle comme d’une petite pépite oubliée, pop et rock à la fois, avec des mélodies accrocheuses et une ambiance détendue qui résume assez bien une certaine esthétique de la fin des années 70. L’auteur souligne le caractère éphémère du groupe, qui n’a rien laissé d’autre derrière lui que ce 7", mais qui a su condenser en deux titres une fraîcheur et une énergie qui auraient mérité plus de reconnaissance. Aujourd’hui, le disque est devenu un objet rare, recherché des collectionneurs et des passionnés de cette scène marginale, un de ces enregistrements qui se transmettent de blog en blog et d’enchère en enchère, loin des radars du grand public.

Redécouvrir Flashes aujourd’hui, c’est un peu comme tomber sur une photographie jaunie dans un grenier : on y lit une époque, ses couleurs, ses promesses inabouties, et on se prend à imaginer ce qu’auraient pu devenir The Ice Creams si le hasard ou le marché leur avait laissé une chance.

Sans Silence

Voici le très bon "Sans Silence" extrait des "Musiques De La Honte" de Dazibao sorti en 1987 !

Der Polizei

Parmi les nombreux groupes belges qui ont tenté leur chance au tout début des années 80, il y a Der Polizei. Originaire de Malines (Mechelen), la formation s’inscrit dans la mouvance ska et Two Tone alors en plein boom. Formé en 1980, le groupe se fait rapidement remarquer en participant aux finales du fameux Humo’s Rock Rally, véritable tremplin de la scène rock et pop belge. Der Polizei restera actif jusqu’en 1985, emmené par son chanteur Jean Rousseau, qu’on retrouvera plus tard dans le LSP Band après être passé par Hold Up et Bizjou.

La discographie du groupe est courte mais bien réelle. Entre 1980 et 1983, Der Polizei sort quatre 45 tours : C.I.A., Let’s Do The Razzia / Give It Up, Don’t Dance With Me et Knock Out / Dog Day. En 1985, une dernière apparition un peu étrange a lieu sous la forme d’un maxi promotionnel partagé avec Yello, Vicious Games / Knock Out, publié par PolyGram.

Dans la foulée de Madness, The Specials et de toute la vague Two Tone britannique, Der Polizei proposait un ska énergique, parfois teinté de disco, qui avait tout pour plaire. Pourtant, comme beaucoup d’autres formations belges de l’époque, le groupe n’a pas dépassé un cercle restreint de fans et quelques passages radio ou télé. Aujourd’hui, ses disques se retrouvent surtout chez les collectionneurs de ska revival et les amateurs de vinyles belges un peu obscurs.

Le premier single de Monaguillosh

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le premier single de Los Monaguillosh sorti en 1983.


 

Mangeuse D'hommes

Voici la face B du dernier enregistrement des Trotskids, voici le très droit dans ses Docs et très punk "Mangeuse D'Hommes".

Pourquoi Tu Parles

Dernier extrait du min-album de Cellophan' sorti en 1985, voici "Pourquoi Tu Parles" ! 

Trotskids en 1986

Trotskids

Formé à Rennes en 1982, Trotskids s’impose rapidement comme l’un des groupes phares de la scène punk française du début des années 80. À contre-courant de la new wave dominante à l’époque, le groupe développe un son brut, direct, avec des paroles provocatrices, volontiers satiriques, oscillant entre humour gras et coups de gueule sans filtre. Porté à ses débuts par un quatuor composé de Doumé au chant, Félipé à la batterie, Ivan à la guitare et Ruff à la basse, Trotskids impressionne dès ses premiers concerts, jusqu’à se produire très tôt aux Trans Musicales de Rennes devant plus de 1 500 personnes.

Leur premier album, sobrement intitulé Trotskids, sort en 1984 sur Chaos Productions, un label alors incontournable pour toute une génération de punks en France. On y retrouve déjà tout ce qui fera la marque du groupe : une énergie Oi!, des morceaux courts et abrasifs, et des titres pas très subtils comme Furonculés, Scato, Je sens mauvais ou Pas de voyous dans mon bar. Deux ans plus tard, ils enfoncent le clou avec A mort, à fond, cette fois sur Terminal Records, qui confirmera leur statut dans le paysage punk hexagonal. On les retrouve aussi sur plusieurs compils de l’époque, comme Chaos en France, qui documente fidèlement cette scène turbulente et souvent autodidacte.

Comme beaucoup d’autres groupes du moment, Trotskids n’échappe pas aux tensions internes ni aux envies divergentes. Après quelques changements de line-up (Oliv, Gus, Bugs Denis), ils sortent un ultime 45 tours, Mise à S.A.C., en 1987, avant de splitter la même année. Ce dernier titre fait explicitement référence au tristement célèbre Service d’Action Civique (S.A.C.) de Charles Pasqua, une officine para-policière liée au RPR, dont les méthodes brutales et les liens troubles avec le pouvoir avaient choqué jusqu’au sein de la droite traditionnelle. Une manière pour Trotskids de boucler la boucle dans leur tradition de provocation politique teintée de dérision.

Contre toute attente, Doumé et Félipé relancent le projet en 2008, entourés de deux nouveaux complices, Marco à la guitare et Bruno à la basse. Ils remontent sur scène, rejouent les classiques et participent à quelques affiches emblématiques, notamment un concert remarqué à la Maroquinerie en 2011 aux côtés d’Agnostic Front.

Plus de trente ans après ses débuts, Trotskids reste l’un des meilleurs exemples de ce punk français, franc du collier, sorti du garage et balancé en pleine face, sans détour ni second degré. Un groupe culte pour ceux qui savent, trop souvent oublié dans les récits officiels mais bel et bien vivant dans les sillons. Voici la première face de leur dernier enregistrement... 


L'autre face de Purin

Voici, l'autre face de l'unique single de Purin... Une chanson très pop avec des arpèges et des contrechants façon orchestre classique. Un vrai slow, quoi !

Le single d'Exposure

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le single des Belges d'Exposure sorti en 1983 ! 


 

De Madam

Dernier extrait du magnifique premier single de Los Monaguillosh, voici "De Madam" !

Purin

En 1977, dans la ville de Tergnier, quelque part dans l’Aisne, un groupe au nom parfaitement provocateur voit le jour : Purin. C’est l’une de ces formations éphémères, nées dans le sillage de la vague punk anglo-saxonne, et qui ont gravé leur trace sur vinyle avant de disparaître sans laisser beaucoup plus qu’un 45 tours derrière elles. Le disque en question, sorti sur le minuscule label Oxygène (référence OXY 02), aligne deux titres chantés en anglais : "You Don’t Want" en face A, et "Don’t Leave Me Babe" en face B. Un son brut, un chant hésitant, une énergie adolescente, un mix approximatif, tout ce qu’on peut espérer d’un pressage punk rural de la fin des années 70. Mais aussi une sincérité palpable et ce petit frisson d’authenticité qu’aucune réédition de luxe ne pourra jamais reproduire.

Le groupe était composé de Patrick Pain (chant, piano), Damien Lecuyer (chant, guitare), Philippe Lacoche (guitare) et Gérard Lopez (chant, basse). Une bande de jeunes, visiblement déterminés à faire du rock’n’roll avec les moyens du bord, dans une ville plus connue pour ses usines que pour sa scène musicale. À l’époque, le punk français n’en est encore qu’à ses balbutiements. Hormis quelques figures déjà identifiées comme les Guilty Razors ou Asphalt Jungle, très peu de groupes sortent des disques, encore moins en province. C’est dire à quel point l’existence même de ce single relève presque de l’anomalie historique.

Aucune réédition connue, aucune anthologie ne les mentionne. Leur disque est aujourd’hui un petit graal pour les collectionneurs de punk obscur, un trésor de crate digger que l’on voit passer à l’occasion sur eBay ou Rakuten, souvent dans un état correct mais jamais pour longtemps. Sur la pochette, un visuel minimaliste, rose pâle, avec une photo du groupe. Sur YouTube, quelques vidéos permettent de se faire une idée de leur son : garage, tendu, maladroit, mais attachant. 

Une chose est sûr, Purin remporte haut-la-main le concours du meilleur nom de groupe (punk ? garage?) et rien que pour cela mérite que l'on écoute son single... 

 

Le retour des Rois Fénéants

En fouillant sur le web et grâce à la sympathique bassiste du groupe que j'ai croisé dans une soirée il y a un certain temps, je suis tombé sur plusieurs de leurs vidéos...