The Jekylls

En 1992, le groupe français The Jekylls sort un premier single devenu culte pour les amateurs de garage rock : The Good Time Is Over. Originaire de Beauvais, dans l’Oise et formé en 1991, The Jekylls s’inscrit dans une scène française alors assez discrète, mais particulièrement vivace, qui remet au goût du jour l’énergie brute et les sonorités des années 60. Leur musique se distingue par une utilisation marquée de l’orgue Hammond, des riffs de guitare incisifs et une rythmique qui ne laisse pas de répit. On retrouve dans leurs compositions l’influence assumée des groupes britanniques de la fin des sixties, avec une approche moderne et personnelle.

Après ce premier single, le groupe enchaîne avec l’album A Hidden Meaning en 1994, réédité en vinyle l’année suivante par Dig! Records, puis avec The Last Pterodactyl Wild Quest en 1995. En 1997, ils enregistrent à Londres, au studio Toe Rag, avec Liam Watson — futur producteur de l’album Elephant des White Stripes — pour le single Jigsaw, sorti sur le label anglais Detour Records, spécialiste des productions mod. Malgré cette reconnaissance croissante dans les cercles spécialisés, l’aventure s’arrête en 1998.

Après la séparation, les membres poursuivent différents projets : Pierre Chevalier, chanteur et guitariste, rejoint le groupe King Size avant de fonder Peter Night Soul Deliverance en 2002, tandis que Jocelyn Godard, claviériste, prend la basse au sein de Lazy Frogg. Même si The Jekylls n’a jamais vraiment percé auprès du grand public, leur discographie reste un témoignage précieux de la vitalité de la scène garage rock française des années 90. Pour les curieux, The Good Time Is Over demeure un excellent point d’entrée pour découvrir leur univers : un titre tendu, nerveux et parfaitement représentatif de l’énergie qui animait le groupe.