Voici "Après Guerre", la face B du single d'Avant Post.
Avant Post
Voici Avant Post, un groupe "New-wave"/"Synthe Pop" sans doute originaire d'Aix-en-Provence (ou de sa région : Marseille ?) qui n'a sorti qu'un seul single sur un tout petit label du coin. Pas ou peu d'infos sur cette formation ou ce single sorti en 1984 si ce n'est la présence d'un violoniste (Nicolas Zaroff) qui jouera plus tard pour Leda Atomica ! Il faudrait que je demande à mes copains, ex-Seaton, si ils connaissent ou en ont entendu parler !
The Poles
Formé à Brisbane en 1978, The Poles fait partie de cette génération de groupes australiens post-Saints, qui injectent dans leur musique une sensibilité plus mélodique, moins brutale, mais tout aussi intègre. Ils s’inscrivent dans le sillage de la scène indépendante naissante, à mi-chemin entre punk, pop nerveuse et ce que certains appelaient à l’époque un « son moderne ». Après quelques années d'activité locale, le groupe quitte Brisbane pour s’installer à Sydney en novembre 1979. Sur place, ils partagent l’affiche avec les Laughing Clowns au Metropole ou encore les Sunnyboys, et s'imposent rapidement comme un groupe live à ne pas rater !
En 1981, ils sortent leur unique disque, un 45 tours autoproduit contenant deux titres : Over And Beyond And Through en face A et Ha Ha Ha en face B. Le single est enregistré aux Basilisk Studios par Martin Bishop, et tiré à environ 500 exemplaires. Les pochettes sont sérigraphiées à la main, ce qui en fait aujourd’hui un objet aussi rare que précieux. Malgré sa diffusion limitée, ce disque laisse une empreinte durable. En 2005, la face A est d’ailleurs rééditée sur la compilation Inner City Sound – Australian Punk and Post Punk, sortie sur le label Laughing Outlaw, en parallèle de la nouvelle édition du livre culte de Clinton Walker.
The Poles se sépare en 1982, sans avoir enregistré d’autres morceaux. Leurs membres poursuivent ensuite des trajectoires variées : Dave Tyrer joue brièvement avec The Go-Betweens, à l’époque où le groupe expérimente le synthé-guitare Roland. Joe Borkowski devient photographe, notamment pour les Saints, avant de rejoindre Out of Nowhere, puis de collaborer avec The Apartments et Died Pretty. Mick Tate, quant à lui, se reconvertit dans le dessin et devient "cartooniste" freelance à Sydney.
Un seul disque, donc, mais qui résume assez bien l’effervescence discrète d’une scène indépendante australienne en pleine réinvention. Une rareté qui mérite d’être réécoutée. Voici la face A de ce magnifique single !
The Chameleons à l'Eldorado !
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The dB's
Parmi les groupes américains injustement restés dans l’ombre du grand public, The dB's méritent une mention spéciale. Formé à la toute fin des années 70, le groupe est originaire de Winston-Salem, en Caroline du Nord, mais s’est rapidement installé à New York, où il a trouvé sa place dans une scène alors en pleine effervescence. The dB's, prononcé "The Dee-Bees", pratique une pop nerveuse et mélodique, à la croisée des chemins entre la jangle pop, le post-punk naissant et un goût certain pour les bizarreries sonores.
À l’origine du groupe, on retrouve Chris Stamey et Peter Holsapple, deux compositeurs de talent qui se partagent l’écriture des morceaux. Les rejoignent Will Rigby à la batterie et Gene Holder à la basse. Stamey, qui avait auparavant joué avec Alex Chilton (Big Star), apporte une touche plus expérimentale, là où Holsapple incarne une sensibilité plus classique, presque Beatlesienne. Ce tiraillement entre pop bien construite et éclats avant-gardistes donne au groupe sa saveur particulière, surtout sur les deux premiers albums.
Le premier, Stands for deciBels, sort en 1981. Il contient le très efficace "Black and White", sans doute leur morceau le plus connu, et donne immédiatement le ton : des chansons accrocheuses mais tordues, aux arrangements fouillés et aux mélodies entêtantes. L’année suivante, Repercussion confirme le talent du groupe. C’est le dernier album avec Chris Stamey, qui quitte ensuite l’aventure. Le son s’affine, gagne en clarté, et laisse entrevoir ce que serait le groupe sans sa composante expérimentale.
Ce sera chose faite en 1984 avec Like This, album sur lequel Holsapple prend les rênes et recentre le propos vers une pop plus directe, plus accessible. Moins aventureux que les précédents, il n’en reste pas moins excellent, porté par une écriture solide et une production plus radio-friendly. The Sound of Music, paru en 1987, poursuit dans cette veine, mais marque aussi la fin de leur première période d’activité.
En 2012, contre toute attente, les quatre membres originaux se retrouvent pour enregistrer un nouvel album, Falling Off the Sky. Sans révolutionner quoi que ce soit, le disque sonne comme une lettre d’amour à leur passé musical, fidèle à ce son power pop à l’américaine qui a toujours été le leur.
The dB's ont beau ne jamais avoir rencontré un grand succès commercial, leur influence sur la scène américaine est indéniable. Ils sont souvent cités par des groupes comme R.E.M. ou The Replacements, et Peter Holsapple rejoindra d’ailleurs R.E.M. sur scène dans les années 90 en tant que musicien additionnel.
Nous sommes au Ritz à New-York, le 2 Octobre 1987 et le groupe s'attaque à un standard d'Elvis !
Los Monaguillosh
Madrid, début des années 80. Tandis que la Movida explose dans les rues, multicolore et débridée, un petit groupe choisit une autre voie, plus sombre, plus dense. Ils s'appellent Los Monaguillosh – ce qui signifie, en français, « les enfants de chœur », une image assez ironique vu la noirceur de leur univers. Formé à la fin des années 70, le groupe commence dans une veine mod revival, un peu à la manière de Los Elegantes ou de Los Flequillos, figures déjà connues à Madrid.
Mais rapidement, leur son s’obscurcit. Aux influences mod s’ajoutent des atmosphères plus pesantes, des guitares réverbérées, une basse très en avant et un goût pour l’étrange. À la formation de base – Jaime Munárriz à la basse, Pablo Martín Patino au chant et à la guitare, Juan Andrés Castro à la batterie – viennent s’ajouter Susana Millaruelo (chant), Beatriz Alonso (claviers), Amador Luque (guitare) et enfin Ricardo Moreno (batterie), qui rejoindra plus tard Los Ronaldos.
En 1983, le groupe enregistre un EP trois titres sur le label indépendant Dos Rombos. Intitulé Voces en la jungla, il contient aussi Bocas sobre una araña et De Madam. Le disque est aussi étrange qu’envoûtant, traversé de motifs sinistres et de textes cryptiques. Peu de temps après, ils sortent un second 45 tours autoproduit, Prisma de ágatas / Ciclos, puis plus rien. Pas d’album, pas de carrière longue, mais une poignée de chansons qui vont marquer durablement la scène underground espagnole. Los Monaguillosh se produisent à Rock-Ola, participent à des émissions comme La Edad de Oro ou Caja de Ritmos, mais restent un phénomène marginal.
Le groupe se sépare en 1984, laissant derrière lui un sillage de fans fascinés. Des enregistrements live, des sessions radio et quelques inédits circulent depuis sous le manteau : Luces humanas, Náuseas de amor, Enigma... Jaime Munárriz s’orientera vers des projets plus expérimentaux comme Destroy Mercedes et même vers la production hip-hop dans les années 90. Si leur discographie tient en deux disques, leur empreinte, elle, reste. Voces en la jungla, notamment, est devenu un classique du post-punk espagnol : une ligne de basse entêtante, un chant spectral, un morceau suspendu dans un espace-temps où se mêlent anxiété et poésie. Aujourd’hui encore, Los Monaguillosh comptent parmi les groupes les plus mystérieux – et les plus fascinants – de l’Espagne noire des années 80. Peu documentés, mais jamais oubliés. Voici un premier extrait de ce "classique"...
Les Closh
En 1981, au beau milieu de l'effervescence post-punk et de la mode des BD rock, surgit un drôle de groupe nommé Les Closh. Difficile de faire plus parodique : nom évident clin d’œil aux Clash, look approximatif, et postures de rockeurs de banlieue un peu cramés. Derrière cette farce musicale et graphique, on retrouve deux figures incontournables de la BD française des années 80 : Dodo (Dominique Niccoli) au scénario et Ben Radis (Rémi Bernardi) au dessin.
Leur première apparition, c’est dans Métal Hurlant, haut lieu de la BD indépendante et expérimentale, où ils développent sur plusieurs planches les mésaventures burlesques de ce groupe fictif aux ambitions limitées et aux riffs discutables.
Mais Les Closh, ce ne sont pas seulement des planches à bulles : ils sortent aussi un vrai disque, un 45 tours chez Les Humanoïdes Associés, avec en face A : "Toutes ces filles".
Un tube ? Pas vraiment. De la variété rock dans la lignée du Denis' Twist qui a cartonné quelques années avant et dans lequel Dodo et Ben Radis ont déjà œuvré. Le titre balance entre rock à la française et second degré assumé. Une ligne de basse sautillante, des chœurs idiots, une guitare hachée. Le tout baignant dans une ambiance de fausse drague et de vraie loose : “toutes ces filles… qui veulent pas de moi.”
"Toutes ces filles", c’est Les Closh résumés en trois minutes : un mix de rock de garage en carton-pâte et de chronique sociale rigolote, à l’image de la BD dont il est le prolongement sonore. On sent que Dodo et Ben Radis ne prennent rien au sérieux – et surtout pas eux-mêmes – mais qu’ils savent parfaitement capter un certain esprit d’époque : une jeunesse un peu paumée, gavée de rock et de slogans, qui rêve de scène et finit au bistrot.
Le disque, aujourd’hui presque oublié, se trouve parfois sur Discogs ou dans les bacs des disquaires spécialisés. Un bel objet pour collectionneur, avec une pochette évidemment illustrée par Ben Radis lui-même. Les Closh poursuivront leurs aventures sur papier jusqu’en 1993, avec six albums au total, dont le génial "Les Closh au flop 50" (1989). Mais pour les amateurs de crossover BD-musique un peu déglingué, "Toutes ces filles" reste un artefact parfait de cette époque où un groupe pouvait exister à la fois en vinyle et en cases.
Stalag
En direct de Bordeaux, voici Stalag fondé en 1979. Proche des fameux Strychnine (dont j'ai déjà parlé ici-même), Stalag tournera beaucoup pendant 4 ans (plus d'une centaine de concerts) avant de se séparer. Ils laissent un single autoproduit publié en 1981 et plusieurs compilations post-mortem regroupant l'ensemble de leurs enregistrements. Ils se reforment en 2005 pour un mémorable concert. Voici la face A de leur single sorti en 1981.
Alain Kan
Voici Alain Kan figure trouble et légendaire de l'underground parisien. Il commence comme chanteur de variété dans les années 60 (3 ou 4 singles chez PAT) puis travaille dans la revue de l'Alcazar dans les années 70. Il sort un paquet de 45 tours avant de tourner Glam Rock et sort le long "Heureusement, En France On Ne Se Drogue Pas" qui fait plutôt scandale. Il devient punk en 1977 grâce à son groupe Gazoline avec lequel il sortira 2 singles. Il semblerait que l'inoxydable Fred Chichin est également participé à cette aventure. Sous le nom D'Alain Z Kan, il sort " Whatever Happened to Alain Z. Kan". Son dernier album "Parfums de nuit" (réalisé avec la crème des musiciens de l'époque) sortira chez New Rose. Il écrira également quelques chansons pour le chanteur Christophe dont il est le beau-frère. Personnage sulfureux, il enchaine les provocations, certaines de ses chansons sont interdites d'antenne. Beaucoup de drogue aussi. Le 14 Avril 1990, il prend le métro à la station Châtelet. On ne le reverra plus. Suicide, assassinat ? Sa fin est un véritable mystère qui entretient une certaine aura autour du personnage. Pour ma part, je ne suis pas un très grand fan de sa musique qui n'est pas sans me rappeler Ange et d'autres groupes typiquement seventies. Mis à part, peut-être, son adaptation de Bowie et ses singles punks... Mais, mon ami Edouard le vénère et possède dans sa discothèque les originaux de chacun de ses albums. Ce post lui est dédié. Voici une rareté live d'Alain Kan !
David Rosane ne sera jamais une Pop star !
OFFICIAL BIOGRAPHY of ZOO
CONTACT: DavidRosane@gmail.com
*This is Dave's 9th album as a singer-songwriter/band member:
Ohlala (2) !
Avant de s'appeler Nouveaux Monstres, nous avions sérieusement pensé nous appeler Ohlala ! Le groupe post Ici-Paris de Marie A. (Houlala) nous en a dissuadé. Au début de ce blog, j'avais déjà publié ce visuel "préparatoire". Par contre, je n'avais pas ajouté le verso qui vaut son pesant de cacahuètes. On appréciera, notamment, les faux visuels de single "déjà parus".
BAD
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