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Stillers

 En 1982, dans la petite ville de Créon, au cœur de l’Entre-deux-Mers, quatre gamins sortent un disque qui deviendra culte pour les amateurs de punk français : "Rock Rural". Le groupe s’appelle Stillers et, derrière ce nom, on trouve Pierre Lascourrèges au chant, Régis Canadas à la guitare, Christian Pin à la basse et Patrick Phénix à la batterie. Formés en 1979, ils font partie de cette scène bordelaise hyperactive qui, au tournant des années 80, a vu émerger une poignée de groupes aujourd’hui mythiques : Stalag, Strychnine, Stilettos, Gamine… Bordeaux n’était peut-être pas Londres, mais dans les caves et les bars de la ville, ça bouillonnait fort.

À l’époque, la scène punk bordelaise a une particularité : elle est organisée autour d’une poignée de labels, de squats et de fanzines qui se connaissent tous. La boutique New Rose à Paris sert de plaque tournante pour diffuser les disques en dehors de la région, et des labels comme Poison Noir font le lien entre les groupes et le reste du pays. C’est sur ce label que sort "Rock Rural" en 1982, dans un pressage limité à 1 000 exemplaires. L’enregistrement a été réalisé en deux jours seulement, au studio Sequana, à Choisy-le-Roi, en plein mois d’août. Pas le temps de fignoler : six morceaux, dix minutes de musique, tout est expédié avec une énergie brute et un son franchement crade, mais totalement assumé.

L’originalité des Stillers, c’est qu’ils ne cherchent pas à copier les Londoniens ou les Parisiens : ils parlent de leur réalité à eux. Le morceau titre, "Rock Rural", donne le ton : pas question de singer la ville ou le Marais, ici on raconte les bals de campagne, les bars du coin, les bastons du samedi soir, les virées en mob et l’ennui provincial. Les textes sont pleins d’humour vachard, et on sent derrière tout ça une vraie tendresse pour ce monde rural que le groupe connaît par cœur. Même la pochette est un clin d’œil : la photo vient de Hara-Kiri, et, pour pouvoir l’utiliser, le groupe aurait troqué une caisse de vin local avec la rédaction.

Autre détail savoureux : le chaos règne jusque dans les titres. Entre la pochette et les étiquettes du vinyle, rien ne correspond vraiment. "Oï Oï" devient "Bats toi", "Spasmes" se transforme en "Spasme", "Disco le soir" change en "Disco ce soir"… Ce joyeux bordel, c’est presque une marque de fabrique. Et malgré cette approche bricolée, le disque circule bien : Poison Noir le distribue jusqu’en Angleterre via le réseau New Rose, ce qui permet aux Stillers de dépasser un peu leur Gironde natale.

Aujourd’hui, "Rock Rural" est devenu un petit graal pour les collectionneurs. Son côté rare, son humour, son énergie primitive et son ancrage local en font un témoignage unique de ce que pouvait être le punk en France au tout début des années 80 : spontané, libre, bricolé, et surtout très personnel. Dans un paysage où la plupart des groupes rêvaient de Londres ou New York, les Stillers ont choisi de revendiquer leur identité : celle d’un punk des champs, joué entre les vignes et les routes départementales. Et c’est précisément pour ça qu’on s’en souvient encore aujourd’hui.

À propos de Strahler

Suite à mes différents posts sur les magnifiques Strahler, Lol Quantum m'a contacté et envoyé un message sympa et ultra intéressant. Je vous le livre tel quel... 

" Salut 'Bouloup'

Je suis tombé par hasard (?) sur ton blog, très intéressant ;-) ainsi que sur la page concernant le groupe Strahler. Et concernant ce groupe, je peux t'apporter qqs renseignements supplémentaires. Pour les avoir bien connu, nous avons tous fais nos armes "rock'n'roll" dans la même ville ; Conflans Ste Honorine (à la scène rock très riche)... Moko ; le batteur d'oberkampf (et plus tard de Strahler) était de cette ville ; et il ramenait souvent Joël avec lui... et nous nous retrouvions souvent donc, dans notre pub local légendaire (Chez Kiki)... Moko et son frère Eric, commencèrent à jouer ensemble sérieusement et furent très vite rejoint par Philippe au chant (et ses synthés bricolés)... et commencèrent donc le projet Strahler... Le maxi 45t 3 titres sorti en 1984. Sous la forme de 2 pressages; un Français (en anglais) et un Allemand (chanté en allemand).
 
Alors, je te résume : un jour de cette même année (si ma mémoire est bonne), Joël qui était dans le coin, se retrouva dans le local de répète de Strahler. Il prirent un acide, et commencèrent à délirer et improviser comme des fous... Dans le même temps, un concert se préparait à la salle des fêtes... Quelqu'un proposa à Strahler de participer à ce concert... Mais au final, le groupe décida que ce serait 'Paris Noise' à l'affiche.
Personne ne savait à quoi s'attendre.
 
Ils arrivèrent sur scène tous sous acide, et firent leur show... qui, comme tu peux l'imaginer fut hallucinant.. dans tous les sens du terme... Ce fut leur unique concert... Et une légende était née.
Peu de temps après, et quelques concerts + tard (souvent avec Ausweis, devenus aussi des potes); Philippe, le chanteur, quitta Strahler... Il fut remplacer par Skal, avec qui les 2 frères enregistrèrent la reprise des Stooges pour la compil des studios Garage (vers 1986).
 
Peu après, ils cherchèrent qq1 pour assurer le synthé... Je décidais de leur présenter ma copine de l'époque, Pascale Mace, avec qui je jouait un peu et à qui j'apprenais les rudiments du Synthétiseur et des samplers...
Elle fini donc par rejoindre le groupe. Strahler (V2) feront donc 3 ou 4 concerts sous cette formation, et enregistreront les 1ers titres d'un album qui, malheureusement, ne sortira jamais... et qui s'annonçait pourtant magistral...
 
Le groupe splitta dans la foulée... Peu de temps après, par un jeu de connaissances communes, et après notre séparation, Pascale se retrouva dans Asylum Party... et tu connais la suite, je pense...  À noter qu'à la même époque, je chantais avec le groupe C-KEL (1 groupe à 2 basses). ici concert :

Et en 1991, Moko & Skal (les 2 anciens Strahler), Pat (le 2e bassiste de c-kel, à la guitare) et moi même LoL (chanteur de c-kel, ici à la basse) avons décidé d'allier nos inspirations communes pour faire un groupe : STLM. Dont je viens mettre les seules démos existantes en ligne, récemment :
 

Moko, Eric & Skal sont aujourd'hui décédés

Et voilà pour la petite histoire ;-)
Cordialement, et bonne continuation

LoL Quantum
 

PS : ici le lien de la chaine YT de mon projet qui vient de fêter ses 25 ans"

Un grand merci à Lol pour toutes ces informations et ces découvertes !!!

 

Warm Gun

En direct de Paris, voici les Warm Guns, groupe punk pionnier comprenant Jean-Paul Ruad, Philippe K., Thierry Dioniso, Fred Lemarchand et Olivier. Notons que l'on retrouvera trois d'entre eux chez DKP, un peu plus tard,  dont j'ai déjà parlé ici-même ! Monté sur les cendres d'un groupe appelé les Bitches, l'aventure durera d'Avril 1977 à 1979. Produit par un ancien Dogs, les Warm Gun lorgnent vert un son à la Stooges et toute la vague venue de Detroit. On est donc sur une approche plus américaine qu'anglaise même si nous sommes - à l'époque -  en pleine déferlante punk. Ils laissent à la postérité... Outre quelques concerts mémorables, un ep 4 titres dont voici un premier extrait !

La release party du nouveau single de Demolition Party

Le 25 Octobre dernier, mon label adoré (Disques Abrasifs) et moi-même organisions un super concert de Demolition Party et Jean_Marc (mon super groupe électro yéyé) sur la Péniche Antipode à Paris. Une soirée spéciale sortie du nouveau single de Demolition. Ce single est une vraie réussite que je vous invite à découvrir ici-même ! Franck, le chanteur, est au top forme et ça fait plaisir de l'entendre re-chanter en français plus de 40 ans après Cérémonies. Idem de Dgé qui tricote magnifiquement avec sa guitare et de tous les autres qui sont au sommet de leur art. Bref, voici quelques souvenirs de cette magnifique soirée...





Les Héros

 En direct de Rambouillet, voici les Héros. Sur les cendres d'un formation appelée Alerte, Laurent Boegler (chant), Jean-Paul Chergui (guitare), Jean-Pierre Barrault (basse) et Laurent Billard (batterie) fondent en 1981 les Héros. Le groupe tournera pas mal (1ere partie des Inmates, Gibus avec les Daisy Ducks niçoises... Etc.). Fin 1981, ils enregistrent leur unique single en 1 journée dans un studio à Paris. Ce single sera pas trop mal distribué (par rapport à certains collègues à la même époque). En 1985, le groupe se sépare et se reforme en partie sous un autre nom (Les Tontons Flingueurs) avec un line-up un peu différent. Comme pour beaucoup de groupes chroniqué en ces augustes colonnes, les Héros se retrouvent sur un des Thésaurus du camarade Claude Picard (N°5 spécial punk). Un hasard ? Je ne le pense pas puisque je se semble partager quelques goûts musicaux avec Claude. Bref, pour plus d'infos, le mieux est de se rendre ici-même sur le site compagnon de son label, toujours très bien documenté. Voici la face A de leur unique single, plutôt tubesque et power-pop...

Escalators

Le split de Gare du Stade permettra la création d'Ici Paris d'un côté (une formation dont je ne dirai jamais assez de bien et dont j'ai beaucoup parlé) et... Escalators de l'autre. Avec Escalators, on est sur du punk Clashien construit sur une base vaguement reggae. D'où ce single (un peu moins brut de décoff' que l'habituelle approche punk français) sorti sur une major... Ce qui est relativement rare à l'époque. Bref, il n'y aura qu'un single et finalement deux Escalators formeront les Fanatics. Une autre très bonne formation qui sortira un album et deux singles.

Kompil' Ska Paris '88'

J'ai déjà publié les 2 chansons de la Poupée Vynile extraites de cette compilation ska/reggae sortie en 1988 et regroupant des groupes parisiens.. On pourra télécharger en Mp3, ici-même, cette compilation comprenant aussi des sélections de Saxawhaman, les Frelons, PCP, Beurk's Band et la Marabunta. Pour plus d'infos, c'est ici.



Ventre

En direct de Nice, voici Ventre soit Michel Min à la Guitare et au chant, Olivier Mez à la basse et au chant, Laurent Sal à la batterie et Cindy Caton aux claviers. Pas beaucoup d'infos sur cette formation plutôt "arty" avec un nom étrange qui sonne comme un lointain descendant des Lucrate Milk. Ils ne sortiront qu'un single en autoproduction via Milkshake Records (comme Alice Merveille, No Problem ou Ici Paris).

Alpha Et Ses Roméos

Voici la face A de l'unique single d'Alpha Et Ses Roméos sorti en 1985. Pas beaucoup d'infos sur ce groupe, si ce n'est qu'il a enregistré ce 45 Tours à Versailles ce qui laisse supposer que le groupe est Parisien ou Versaillais. Si la pochette donne le nom des musiciens aucune mention n'est faite de la chanteuse. Qui est-elle ? Mystère... On est dans un registre variété rock à la Tina & les Fairlaines  ou Ici Paris (mais en bien moins flamboyant). On sent que ces gars ont un vrai background rock mais qu'ils visent le tube... Bref, c'est sympatoch' mais un peu trop variété. Dommage !

Les downloads bouloupiens (update)

Pour ceux qui n'étaient pas là depuis de début, voici un 2e récapitulatif des albums et singles que vous propose votre blog préféré :

Cérémonies, la 1er démo

Enregistrée sans doute en 1983, voici la 1er démo de Cérémonies comprenant 3 titres (Désert, Paris, Insanities et en bonus une reprise de Joy Division). On pourra télécharger ces "Premières Démos" ici-même et en Mp3.



The Gist

Quand les Young Marble Giants se séparent, les frères Moxham créent The Gist. Un combo pop comme on l'aime qui donnera à notre Etienne Daho national un de ses premiers gros tubes : "Paris, le Flore". On retrouvera ce "Love At The First Sight" sur "Embrace The Herd" sorti en 1982. Ici, il s'agit de la face B de leur single "Fool For A Valentine" sorti en 1983... Soit une version "dub" de la face a  : "Fool For A Version".

Ohlala (2) !

Avant de s'appeler Nouveaux Monstres, nous avions sérieusement pensé nous appeler Ohlala ! Le groupe post Ici-Paris de Marie A. (Houlala) nous en a dissuadé. Au début de ce blog, j'avais déjà publié ce visuel "préparatoire". Par contre, je n'avais pas ajouté le verso qui vaut son pesant de cacahuètes. On appréciera, notamment,  les faux visuels de single "déjà parus".




Le Maxi Single d'Houlala

J'ai déjà parlé du groupe de Marie A. post Ici-Paris : Houlala. On pourra télécharger au format Mp3 le Maxi 3 Tîtres ici-même. Ce maxi est sorti en 1988 sur CBS.



"Si Tu M'aimais Encore" d'Ici Paris

On pourra télécharger le single "Si Tu M'aimais Encore" d'Ici Paris en MP3, ici-même. Ce single est sorti en 1987 sur le label Milkshake Records.



Bashung, bien sûr !

Difficile de ne pas parler du rock français des années 80 et de ne pas aborder le cas Bashung. Alain et son complice Boris Bergman ont réinventé l'écriture rock grâce à leur poésie tout à fait particulière. Souvent imitée, rarement égalée. J'ai adoré sa trajectoire jusqu'à "Novices". Ensuite, j'ai décroché même si je l'ai vu au moins et en tout 3 fois en live. La tournée "Play Blessures" restant à jamais gravée dans mon cœur de jeune homme. J'ai d'ailleurs publié ici-même une photo rare de l'amie Pascale de Laubier prise lors de ce concert mémorable au Casino de Paris en 1983.  Je cherchais depuis un moment quelque chose de rare à partager... Et je suis tombé dans mes archives sur ce "Malédiction" live au Printemps de Bourges en 1987.

Le Paris de Cérémonies

J'ai, depuis peu, appris à retravailler un peu mieux le son de ces chansons extraites des démos que je publie régulièrement dans ces colonnes. J'ai déjà publié ce "Paris" extrait de la première démo de Cérémonies. On pourra ici ré-écouter l'ensemble des versions déjà publiées. Celle-ci a été extraite d'une autre source et "boostée" selon une méthode secrète que seule les meilleurs ingés son utilisent ! La photo qui illustre la vidéo est de Fabrice Plas. Elle représente Franck (chant) et Dgé (guitare) au Royal Belleville (à Paris). Elle a été prise à l'occasion du concert de Cérémonies et Seaton au Gibus.
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La Face B du 2e Single d'Ici Paris avec Anicée Alvina

Qui dit 45 Tours, dit 2 faces. Voici la face B du single d'Ici Paris "Si tu m'aimais encore", soit "Un songe". Un tître aux réminiscences hawaiiennes qui n'est pas sans rappeler "Le Fantôme du Lagon" présent sur le premier LP du groupe. Une bonne chanson comme on les aime !
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Le 2e Single d'Ici Paris avec Anicée Alvina

Quatre ans après la sortie du single "Maman, je n'veux plus aller à l'école" chez Ariola, Ici Paris feat. Anicée Alvina (au chant) publie un second single : "Si tu m'aimais encore" chez Milk Shake Records. Je ne connaissais pas ce label qui a à son catalogue d'illustres inconnus : Abribus, Clémentine Tango, Max Arto, Empty Eye, Dodgers... Etc. Ce label changera un peu plus tard son nom pour "M.S.R.". Il semble avoir été très productif de 87 à 90. J'imagine que la déferlente CD a du avoir raison de son modèle économique. Ce single est typique du groupe, 2 morceaux composés par Shere Khan (guitare) et lorgnant vers une certaine variété française en vogue dans les années 80. Deux sympathiques compositions qui mériteraient un traitement un peu plus rock. Malheureusement "Si tu m'aimais encore" n'a eu aucun succès... Et le groupe attendra les années 2000 pour renaître de ses cendres (avec la fille d'Anicée au chant).
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