Sans Silence

Voici le très bon "Sans Silence" extrait des "Musiques De La Honte" de Dazibao sorti en 1987 !

Der Polizei

Parmi les nombreux groupes belges qui ont tenté leur chance au tout début des années 80, il y a Der Polizei. Originaire de Malines (Mechelen), la formation s’inscrit dans la mouvance ska et Two Tone alors en plein boom. Formé en 1980, le groupe se fait rapidement remarquer en participant aux finales du fameux Humo’s Rock Rally, véritable tremplin de la scène rock et pop belge. Der Polizei restera actif jusqu’en 1985, emmené par son chanteur Jean Rousseau, qu’on retrouvera plus tard dans le LSP Band après être passé par Hold Up et Bizjou.

La discographie du groupe est courte mais bien réelle. Entre 1980 et 1983, Der Polizei sort quatre 45 tours : C.I.A., Let’s Do The Razzia / Give It Up, Don’t Dance With Me et Knock Out / Dog Day. En 1985, une dernière apparition un peu étrange a lieu sous la forme d’un maxi promotionnel partagé avec Yello, Vicious Games / Knock Out, publié par PolyGram.

Dans la foulée de Madness, The Specials et de toute la vague Two Tone britannique, Der Polizei proposait un ska énergique, parfois teinté de disco, qui avait tout pour plaire. Pourtant, comme beaucoup d’autres formations belges de l’époque, le groupe n’a pas dépassé un cercle restreint de fans et quelques passages radio ou télé. Aujourd’hui, ses disques se retrouvent surtout chez les collectionneurs de ska revival et les amateurs de vinyles belges un peu obscurs.

Le premier single de Monaguillosh

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le premier single de Los Monaguillosh sorti en 1983.


 

Mangeuse D'hommes

Voici la face B du dernier enregistrement des Trotskids, voici le très droit dans ses Docs et très punk "Mangeuse D'Hommes".

Pourquoi Tu Parles

Dernier extrait du min-album de Cellophan' sorti en 1985, voici "Pourquoi Tu Parles" ! 

Trotskids en 1986

Trotskids

Formé à Rennes en 1982, Trotskids s’impose rapidement comme l’un des groupes phares de la scène punk française du début des années 80. À contre-courant de la new wave dominante à l’époque, le groupe développe un son brut, direct, avec des paroles provocatrices, volontiers satiriques, oscillant entre humour gras et coups de gueule sans filtre. Porté à ses débuts par un quatuor composé de Doumé au chant, Félipé à la batterie, Ivan à la guitare et Ruff à la basse, Trotskids impressionne dès ses premiers concerts, jusqu’à se produire très tôt aux Trans Musicales de Rennes devant plus de 1 500 personnes.

Leur premier album, sobrement intitulé Trotskids, sort en 1984 sur Chaos Productions, un label alors incontournable pour toute une génération de punks en France. On y retrouve déjà tout ce qui fera la marque du groupe : une énergie Oi!, des morceaux courts et abrasifs, et des titres pas très subtils comme Furonculés, Scato, Je sens mauvais ou Pas de voyous dans mon bar. Deux ans plus tard, ils enfoncent le clou avec A mort, à fond, cette fois sur Terminal Records, qui confirmera leur statut dans le paysage punk hexagonal. On les retrouve aussi sur plusieurs compils de l’époque, comme Chaos en France, qui documente fidèlement cette scène turbulente et souvent autodidacte.

Comme beaucoup d’autres groupes du moment, Trotskids n’échappe pas aux tensions internes ni aux envies divergentes. Après quelques changements de line-up (Oliv, Gus, Bugs Denis), ils sortent un ultime 45 tours, Mise à S.A.C., en 1987, avant de splitter la même année. Ce dernier titre fait explicitement référence au tristement célèbre Service d’Action Civique (S.A.C.) de Charles Pasqua, une officine para-policière liée au RPR, dont les méthodes brutales et les liens troubles avec le pouvoir avaient choqué jusqu’au sein de la droite traditionnelle. Une manière pour Trotskids de boucler la boucle dans leur tradition de provocation politique teintée de dérision.

Contre toute attente, Doumé et Félipé relancent le projet en 2008, entourés de deux nouveaux complices, Marco à la guitare et Bruno à la basse. Ils remontent sur scène, rejouent les classiques et participent à quelques affiches emblématiques, notamment un concert remarqué à la Maroquinerie en 2011 aux côtés d’Agnostic Front.

Plus de trente ans après ses débuts, Trotskids reste l’un des meilleurs exemples de ce punk français, franc du collier, sorti du garage et balancé en pleine face, sans détour ni second degré. Un groupe culte pour ceux qui savent, trop souvent oublié dans les récits officiels mais bel et bien vivant dans les sillons. Voici la première face de leur dernier enregistrement... 


L'autre face de Purin

Voici, l'autre face de l'unique single de Purin... Une chanson très pop avec des arpèges et des contrechants façon orchestre classique. Un vrai slow, quoi !

Le single d'Exposure

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le single des Belges d'Exposure sorti en 1983 ! 


 

De Madam

Dernier extrait du magnifique premier single de Los Monaguillosh, voici "De Madam" !

Purin

En 1977, dans la ville de Tergnier, quelque part dans l’Aisne, un groupe au nom parfaitement provocateur voit le jour : Purin. C’est l’une de ces formations éphémères, nées dans le sillage de la vague punk anglo-saxonne, et qui ont gravé leur trace sur vinyle avant de disparaître sans laisser beaucoup plus qu’un 45 tours derrière elles. Le disque en question, sorti sur le minuscule label Oxygène (référence OXY 02), aligne deux titres chantés en anglais : "You Don’t Want" en face A, et "Don’t Leave Me Babe" en face B. Un son brut, un chant hésitant, une énergie adolescente, un mix approximatif, tout ce qu’on peut espérer d’un pressage punk rural de la fin des années 70. Mais aussi une sincérité palpable et ce petit frisson d’authenticité qu’aucune réédition de luxe ne pourra jamais reproduire.

Le groupe était composé de Patrick Pain (chant, piano), Damien Lecuyer (chant, guitare), Philippe Lacoche (guitare) et Gérard Lopez (chant, basse). Une bande de jeunes, visiblement déterminés à faire du rock’n’roll avec les moyens du bord, dans une ville plus connue pour ses usines que pour sa scène musicale. À l’époque, le punk français n’en est encore qu’à ses balbutiements. Hormis quelques figures déjà identifiées comme les Guilty Razors ou Asphalt Jungle, très peu de groupes sortent des disques, encore moins en province. C’est dire à quel point l’existence même de ce single relève presque de l’anomalie historique.

Aucune réédition connue, aucune anthologie ne les mentionne. Leur disque est aujourd’hui un petit graal pour les collectionneurs de punk obscur, un trésor de crate digger que l’on voit passer à l’occasion sur eBay ou Rakuten, souvent dans un état correct mais jamais pour longtemps. Sur la pochette, un visuel minimaliste, rose pâle, avec une photo du groupe. Sur YouTube, quelques vidéos permettent de se faire une idée de leur son : garage, tendu, maladroit, mais attachant. 

Une chose est sûr, Purin remporte haut-la-main le concours du meilleur nom de groupe (punk ? garage?) et rien que pour cela mérite que l'on écoute son single... 

 

Le retour des Rois Fénéants

En fouillant sur le web et grâce à la sympathique bassiste du groupe que j'ai croisé dans une soirée il y a un certain temps, je suis tombé sur plusieurs de leurs vidéos...

Bocas sobre una araña (en version live)

 Voici une captation live de Los Monaguillosh datant de 1983 !

Le single d'Acetylene

Ici, on pourra télécharger l'unique single des punks Belges d'Acetylene sorti en 1980.


Suburb

Voici l'autre face du premier single d'Ox sorti en 1980 !

Lloyd Cole

S’il fallait choisir un seul dandy lettré pour incarner une certaine idée de la pop anglaise des années 80, ce serait sans doute Lloyd Cole. Né en 1961 à Buxton, dans le Derbyshire, Cole a d’abord étudié la philosophie et la littérature à l’université de Glasgow avant de se lancer dans la musique. De cette formation universitaire, il gardera le goût des citations, des références, des figures complexes – qu’il glissera avec élégance dans ses textes, sans jamais tomber dans la prétention. C’est à Glasgow, au début des années 80, qu’il forme The Commotions, un groupe de rock indépendant rapidement signé par le label Polydor. Le premier album, Rattlesnakes (1984), est un petit bijou de pop érudite et nerveuse, où l’on croise aussi bien Eva Marie Saint que Norman Mailer. Porté par des titres comme Perfect Skin ou Forest Fire, le disque devient culte presque immédiatement. Suivront deux autres albums avec les Commotions – Easy Pieces (1985) et Mainstream (1987) – un peu plus produits, un peu moins incisifs, mais toujours portés par l’intelligence mélodique et les textes acérés de Cole.

En 1989, le groupe se sépare. Lloyd Cole s’installe alors aux États-Unis, d’abord à New York puis dans le Massachusetts, et entame une carrière solo discrète mais constante. Son premier album solo, sobrement intitulé Lloyd Cole (1990), s’aventure sur un terrain plus rock, avec une production américaine typique du début des années 90. Il poursuit en 1991 avec Don’t Get Weird on Me Babe, un disque audacieux coupé en deux : une face orchestrale façon crooner postmoderne, et une face plus rock. On y entend déjà ce goût pour l’expérimentation discrète, loin des tendances, mais toujours dans une forme de classicisme exigeant. Au fil des décennies, Cole affine son écriture, s’oriente vers des ambiances plus acoustiques (Music in a Foreign Language, 2003), puis vers une folk-pop doucement ironique (Broken Record, 2010), avant de surprendre tout le monde avec un virage synthétique maîtrisé dans Guesswork (2019), où sa voix s’appuie sur des nappes électroniques glacées à la façon de David Sylvian ou Talk Talk. Ce tournant se poursuit avec On Pain (2023), produit par Chris Merrick Hughes (Tears for Fears), qui creuse la veine introspective et synthétique avec une élégance peu commune.

Lloyd Cole n’a jamais cessé d’enregistrer, de tourner, d’échanger avec son public via son site internet ou ses newsletters pleines d’humour britannique. On l’a même vu collaborer avec Hans-Joachim Roedelius du groupe Cluster pour un album ambient en 2004, preuve que ce faux classique, discret mais curieux, ne s’est jamais enfermé dans une formule. Ses chansons sont souvent peuplées de personnages désabusés, de figures littéraires, d’amours compliqués et de pensées sur le temps qui passe. Et malgré les changements de ton ou d’arrangements, on y reconnaît toujours cette voix légèrement traînante, un peu flegmatique, qui semble regarder le monde avec distance, mais aussi une certaine tendresse. Il faut dire qu’il a beaucoup compté pour nous. Ses disques ont vraiment accompagné nos vies, au fil des années 80 et des années 90. On l’écoutait tard le soir, seul ou entre amis, en quête de sens ou simplement pour le plaisir de ces chansons à la fois mélodiques, élégantes et touchantes. Ses mots, ses accords, cette façon si particulière de mêler ironie et émotion, ont marqué durablement notre rapport à la pop.

Cole fait partie de ces artistes qui n’ont jamais cherché à revenir sur le devant de la scène, mais qui ont su construire un lien durable avec ceux qui les écoutent. Une forme de fidélité mutuelle, sans tapage. On le suit comme on lit un écrivain qu’on aime, dont chaque nouveau livre offre une variation sur des thèmes familiers. Une œuvre discrète mais précieuse, pour celles et ceux qui aiment la pop qui pense sans s’excuser d’être belle.

Nous sommes le 21 Mars 1990 à Madrid, Lloyd s'attaque à un classique du King Elvis !  

Los Monaguillosh, le video-clip de "Voces en la jungla"

 

Bocas Sobre Una Araña

 2e extrait du magnifique single de Los Monaguillosh sorti en 1983 !

Pêle-mêle

Grâce au camarade Yannick voici quelques photos issues de nos différentes aventures musicales... D'abord, Led et Pascal à l'époque des Fricotins et des Etc's, puis Dave et André The Dude suivi de Led' et Dave (à l'époque des Monkey Business).




Le single des Closh

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le single des Closh sorti en 1990 !