Le premier mini-album de Demolition Party

Pour d'obscures histoires de droits, le premier mini album de Demolition Party : Cell Islands avait disparu des plateformes de streaming... Qu'on se le dise, l'album est de retour et toujours aussi bien et recommandable ! On pourra l'écouter ou le ré-écouter ici-même ! J'en profite pour republier le long article que j'avais écrit à sa sortie ! Depuis, Demolition Party chante en français et se montre sur sa dernière pochette ... Comme quoi...

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Ah j’oubliais, Demolition Party


Sacré Franck, depuis le temps que ça dure. Il continue d’exprimer en chanson ses états d’âme. Bluesman blanc et triste, il tire avantage de ses faiblesses, sublime ses imperfections pour créer quelque chose de beau et d’unique. De touchant, aussi. 

Le choix de leur nom de groupe (Demolition Party) ne fait que confirmer mon intuition : Franck et ses potes veulent tout péter… Mais en soirée, près de la piste de danse. 
Par le passé, il s’agissait pour ledit Franck de ressembler à ses idoles. Le temps aidant, il s’est affranchi de tout ça. Aujourd’hui, il créée son propre espace-temps musical. Bien sûr, pour l’avoir vu, avant, chanter en français, on peut regretter qu’il ait abandonné son lexique poétique, ses références et cette posture si particulière. Mais peut-être que ce nouveau format rock appelle l’universalité transfrontalière. « Peuples du monde, cassons tout, unis dans les travaux de démolition mais sur fond de bonne musique ». Toujours un verre à la main, près du bar. 

Franck et Demolition Party sont des esthètes qui rechignent à se montrer sur une pochette de disque. Ils savent, qu’au final, seule la Musique est importante. Et là, avec « Cell Islands », ils ont mis le paquet. Ils nous offrent un nouvel album d’une grande beauté formelle et mélodique. Un album avec un très joli visuel qui résume parfaitement son contenu : poétique et énigmatique. A chaque écoute, on y entend quelque chose de neuf et de différent. Merci Demolition Party pour cette générosité, vous êtes bon prince. 

Je regrette qu’ils n’aient pas encore l’audience qu’ils méritent et je prie pour que ce qui reste de notre industrie musicale s’y intéresse. Bon sang, il suffit d’écouter pour comprendre. Investissez (très peu en fait, ils ont déjà fait le boulot) et signez ce groupe. Faites-les tourner sur toutes les scènes de France et de Navarre. Ah j’oubliais, le spectacle vivant est mort d’un virus importé de Chine. 
Je prie également pour que ce qui reste de la presse musicale rock imprimée (deux ou trois titres en kiosque, grand maximum) interviewe ces musiciens cultivés qui ne vivent pas dans l’ombre d’un glorieux passé (dont tout le monde se fout). Non, Demoliton Party n’est pas « mythique ». Du moins pas encore. Interrogez-les, ils en valent le coût et ont des choses à dire. Ah j’oubliais, plus personne ne lit ni n’achète de papier. 
Malgré ces deux trous béants dans notre paysage culturel français 2020 (pas de live, plus de presse rock), tout le monde reste à l’affut et rêve d’écouter - encore et toujours - de la vraie bonne musique. Depuis l’avènement du concept de groupe de rock, fin 1962, on en est toujours au même point. Les temps changent mais la quête reste. Nous rêvons tous de découvrir (en premier, si possible) « la bonne » formation rock qui ouvrira nos chakras. Objectivement, Demolition Party est un début de solution compris dans votre abonnement Spotify. Ah, j’oubliais, pendant le confinement, vous vous êtes abonné à Deezer*. 

Je pense tout particulièrement au camarade Dgé, sémillant guitariste de Demoliton Party. Son sens de la musicalité et du timing s’entend particulièrement dans ce « Cell Islands ». Plus que jamais, on reconnaît sa virtuosité toute en discrétion mais diablement efficace. Les autres Demoliton Party ne déméritent pas non plus mais je les connais moins (et j’avais envie de briller en appelant les musiciens du groupe par leur surnom). Tous, en tout cas, participent activement à la création ce son original et complexe, tellement beau et facile à l’écoute. Pour cela, je les admire et je les envie. Allez, je vais retourner leur 33 tours… Ah j’oubliais, le support physique des Demolition Party n’est pas encore disponible. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on ne le trouve en bonne place dans tous les concept-stores ouverts même le dimanche. 

 Mais revenons quelques décennies avant l’avènement de Demolition Party. A cette époque, Franck et moi rigolions en imaginant qu’à l’âge de la maturité nous serions devenus de vieux beaux, cheveux poivre et sel, bronzés en toute saison, chemise en jean ouverte sur une chaine en or avec piment rouge, dragueurs et beaux parleurs. Et bien notre prophétie ne s’est pas réalisée. Nous sommes pareils, mais en un plus vieux. Et pour être tout à fait honnête, j’ai le sentiment que nous nous sommes bonifiés. Surtout Demolition Party et son chanteur. Ils sont bien meilleurs que ce qui se faisait avant. Ils sont aussi bien meilleur que ce qui sort aujourd’hui et qui, malheureusement, est également compris dans votre abonnement Spotify. J’en profite pour donner un petit conseil à ceux qui ont peur d’affronter l’inconnu de ce groupe sans barbes de hipster, ni guitares électriques vintage (mais que la curiosité titille). Je vous invite - suprême coquetterie - à débuter l’écoute de ce « Cell Islands » par la fin. Si on peut parler de tube (un concept très XXe), c’est à mon sens « Story End » qui en en possède toutes les vertus. Alors que l’histoire s’achève, tout commence vraiment. Ah, j’oubliais, le hit-parade n’existe plus. Mais Demolition Party, lui, existe bel et bien. Le groupe est à portée d’oreilles et ne demande qu’à être découvert et écouté (et réécouté) par le plus grand nombre. Bientôt, vous vous féliciterez publiquement, lors de vos prochains dîners en ville, de compter parmi les « early adopters » de ce quintet.  

Ah j’oubliais, « Cell Islands » de Demolition Party fait partie des albums « qui comptent ». Il transcende le temps et les modes… Et me file la chair de poule. Et ça, je ne l’oublie pas. 

 *« Cell Islands » de Demolition Party est disponible sur toutes les (bonnes) plateformes de streaming.

 

Jungle Book Pt.II

Voici l'autre face du premier single du groupe ska et belge Der Polizei. Parfois, il manque peu de choses pour que ça réussisse... D'abord choisir le bon nom style "The Police" au lieu de "Der Polizei", ensuite le bon style musical... Du reggae plutôt que du ska en carton-pâte. Bon, la production de ce single n'a pas du aider non plus. J'imagine que les responsables devaient "faire" que de la variété et n'avaient jamais mis sur la platine un single des Specials ou de Prince Buster !  

Le premier single d'Ox

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le premier single d'Ox sorti en 1980.


 

Une petite pensée pour Tai Luc

Petite pensée pour Tai Luc le chanteur de La Souris Déglinguée qui nous a quitté il y a plus de 2 ans. Voici "Yasmina P.A." qui reste un incontournable de leur discographie et qui sonne toujours aussi bien...

The Ice Creams

En 1979, un groupe belge au nom aussi simple qu’énigmatique, The Ice Creams, publiait un unique 45 tours sur Mafia Records. Sur la face A, un morceau intitulé Flashes, sur la B un titre plus déstructuré, Woh / Ah-Ah / Yeh. C’est à peu près tout ce qu’il reste de ce quatuor composé d’Ernst au chant, aux guitares et claviers, Paolo à la guitare, Sidney à la basse et Werner à la batterie. Le disque n’a pas connu de véritable succès commercial, mais il a tout de même circulé dans plusieurs pays européens et s’est attiré l’attention de quelques amateurs éclairés.

Le blog WhyDoThingsHaveToChange en parle comme d’une petite pépite oubliée, pop et rock à la fois, avec des mélodies accrocheuses et une ambiance détendue qui résume assez bien une certaine esthétique de la fin des années 70. L’auteur souligne le caractère éphémère du groupe, qui n’a rien laissé d’autre derrière lui que ce 7", mais qui a su condenser en deux titres une fraîcheur et une énergie qui auraient mérité plus de reconnaissance. Aujourd’hui, le disque est devenu un objet rare, recherché des collectionneurs et des passionnés de cette scène marginale, un de ces enregistrements qui se transmettent de blog en blog et d’enchère en enchère, loin des radars du grand public.

Redécouvrir Flashes aujourd’hui, c’est un peu comme tomber sur une photographie jaunie dans un grenier : on y lit une époque, ses couleurs, ses promesses inabouties, et on se prend à imaginer ce qu’auraient pu devenir The Ice Creams si le hasard ou le marché leur avait laissé une chance.

Sans Silence

Voici le très bon "Sans Silence" extrait des "Musiques De La Honte" de Dazibao sorti en 1987 !

Der Polizei

Parmi les nombreux groupes belges qui ont tenté leur chance au tout début des années 80, il y a Der Polizei. Originaire de Malines (Mechelen), la formation s’inscrit dans la mouvance ska et Two Tone alors en plein boom. Formé en 1980, le groupe se fait rapidement remarquer en participant aux finales du fameux Humo’s Rock Rally, véritable tremplin de la scène rock et pop belge. Der Polizei restera actif jusqu’en 1985, emmené par son chanteur Jean Rousseau, qu’on retrouvera plus tard dans le LSP Band après être passé par Hold Up et Bizjou.

La discographie du groupe est courte mais bien réelle. Entre 1980 et 1983, Der Polizei sort quatre 45 tours : C.I.A., Let’s Do The Razzia / Give It Up, Don’t Dance With Me et Knock Out / Dog Day. En 1985, une dernière apparition un peu étrange a lieu sous la forme d’un maxi promotionnel partagé avec Yello, Vicious Games / Knock Out, publié par PolyGram.

Dans la foulée de Madness, The Specials et de toute la vague Two Tone britannique, Der Polizei proposait un ska énergique, parfois teinté de disco, qui avait tout pour plaire. Pourtant, comme beaucoup d’autres formations belges de l’époque, le groupe n’a pas dépassé un cercle restreint de fans et quelques passages radio ou télé. Aujourd’hui, ses disques se retrouvent surtout chez les collectionneurs de ska revival et les amateurs de vinyles belges un peu obscurs.

Le premier single de Monaguillosh

Ici, on pourra télécharger en Mp3 le premier single de Los Monaguillosh sorti en 1983.


 

Mangeuse D'hommes

Voici la face B du dernier enregistrement des Trotskids, voici le très droit dans ses Docs et très punk "Mangeuse D'Hommes".

Pourquoi Tu Parles

Dernier extrait du min-album de Cellophan' sorti en 1985, voici "Pourquoi Tu Parles" !