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The Jam

Je ne sais plus trop quel âge j’avais quand le fils de mes voisins — un grand gars un peu mystérieux avec un blouson trop large et une passion pour les groupes anglais — m’a prêté All Mod Cons. J’étais gamin, encore loin d’avoir les oreilles pour comprendre ce disque. Je me souviens surtout d’un sentiment diffus : c’était trop propre pour être punk, trop nerveux pour être pop, trop anglais pour moi. J’ai dû le rendre en disant un truc du genre « merci, mais j’ai pas trop accroché ». Lui n’a pas insisté. Les années ont passé : il est devenu douanier, ce qui à bien y réfléchir n’est pas si éloigné de l’univers hyper cadré des Mods. De mon côté, j’ai finalement réécouté The Jam, et j’ai compris ce que je n’avais pas perçu à l’époque.

The Jam, ce n’est pas vraiment un groupe punk, même si la chronologie les y a collés. C’est un groupe qui arrive au bon moment, en 1977, mais qui regarde en réalité dans le rétroviseur : des mélodies héritées des Kinks, des coups de sang façon Who, un dandysme de banlieue anglaise qui tranche avec le nihilisme ambiant. Paul Weller semble déjà avoir tout en tête, écrivant des chansons qui parlent du quotidien, des injustices sociales, des transports londoniens, des rêves minuscules d’une génération coincée entre les restes de l’Empire et la grisaille économique. Les Jam avaient cette élégance sèche, ce nerveux chiffré, ces guitares qui serrent la mâchoire, cette manière de chanter comme si chaque mot pouvait changer quelque chose.

Revenir à All Mod Cons aujourd’hui, c’est comprendre que ce disque marque un basculement : après deux premiers albums un peu trop pressés, celui-ci pose enfin le style du groupe. On y sent le soin, le songwriting plus fin, les textes qui racontent des vies modestes avec une précision presque documentaire. C’est sans doute ce qui m’avait échappé ado. Il faut parfois vieillir un peu pour comprendre que la retenue peut être plus violente que l’excès.

Et puis il y a leur énergie live, beaucoup plus brute que ce qu’enregistre leur discographie. Une bonne porte d’entrée reste leur reprise de Curtis Mayfield, Move On Up. Sur scène, ils en font une version tendue, presque fébrile, comme si l’élan soul de Mayfield se transformait en course contre la montre. Le morceau garde sa dimension positive, son côté « avance, continue, dépasse-toi », mais The Jam l’étirent, l’électrifient et le transforment en machine à lever les foules. On y entend ce qu’ils ont toujours été : une collision entre élégance, urgence et tradition.

Je n’ai jamais recroisé le fils de mes voisins. Je me demande ce qu’il penserait aujourd’hui de me voir écrire sur ce disque qu’il m’avait prêté trop tôt. Peut-être hausserait-il les épaules, en douanier pragmatique. Peut-être dirait-il que The Jam, c’est comme beaucoup de bonnes choses : ça demande juste un peu de maturité. Je lui donnerais raison.

Les Cons

 Groupe issu de la scène rock bordelaise, les Cons gagnent le premier prix du nom décalé... Leur son, quant à lui, quasi live fait penser à ce qui se faisait à l'époque. D'après un site web à leur mémoire, on découvre qu'ils sont issus de la scène Mod : "Créés en février 1986, sur les ruines du mod squad talençais AbB, par Charles et Yves, l'arrivée de Jean, chanteur incontrôlé et krila à la batterie, un con total, les Cons tiennent leur nom du "all mod cons" de The JAM. Premieres compos et premiers concerts survitaminés, "bagarre (bientot wetfurs) avec les cons au gaulois", aprés deux mois de répétitions dans les clubs bordelais, les abs-Cons et les ob-scurs avec les scurs, les Cons se forgent une réputation grandissante de mods casseurs de matériels, fumistes et énervés..."

Salut à toi !

Je ne résiste pas à l'envie de publier les paroles de cet hymne des Bérurier Noir : "Salut A Toi". A la fin des lyrics, vous trouverez une version live de ce "tube" enregistrée le 6 Juillet 1986 à Epernay.

Salut à toi ô mon frère
Salut à toi peuple khmer
Salut à toi l'Algérien
Salut à toi le Tunisien
Salut à toi Bangladesh
Salut à toi peuple grec
Salut à toi petit Indien
Salut à toi punk iranien
Salut à toi rebelle afghan
Salut à toi le dissident
Salut à toi le Chilien
Salut à toi le p'tit Malien
Salut à toi le Mohican
Salut à toi peuple gitan
Salut à toi l'Ethiopien
Salut à toi le tchadien
Salut à vous les Partisans
Salut à toi "cholie all'mante"
Salut à toi le Vietnamien
Salut à toi le Cambodgien
Salut à toi le Japonais
Salut à toi l'Thaïlandais
Salut à toi le Laotien
Salut à toi le Coréen
Salut à toi le Polonais
Salut à toi l'Irlandais
Salut à toi l'Européen
Salut à toi le Mongolien
Salut à toi le Hollandais
Salut à toi le Portugais
Salut à toi le Mexicain
Salut à toi le marocain
Salut à toi le Libanais
Salut à toi l'Pakinstanais
Salut à toi le Philippin
Salut à toi l'Jamaïcan
Salut à toi le Guyanais
Salut à toi le Togolais
Salut à toi le Guinéen
Salut à toi le Guadeloupéen
Salut à toi le Congolais
Salut à toi le Sénégalais
Salut à toi l'Afro-cubain
Salut à toi l'Porto-ricain
Salut à toi la Haute Volta
Salut à toi le Nigéria
Salut à toi le Gaboni
Salut à toi le vieux chtimi
Salut à toi Che Guevara
Salut aux comités d'soldats
Salut à tous les hommes libres
Salut à tous les apatrides
Salut à toi la Bertaga
Salut aussi à la Banda
Salut à toi punk anarchiste
Salut à toi skin communiste
Salut à toi le Libéria
Salut à toi le Sri Lanka
Salut à toi le sandiniste
Salut à toi l'unijambiste
Salut l'mouv'ment des Jeunes Arabes
Salut à toi Guatemala
Salut l'P4 du contingent
Salut à toi le Shotokan
Salut à toi peuple Kanak
Salut à toi l'tchécoslovaque
Salut à tous les p'tits dragons
Salut à toi qui est keupon
Salut à toi jeune Malgache
Salut à toi le peuple basque
Salut à toi qu'est au violon
Salut à toi et mort aux cons
Salut à toi le Yougoslave
Salut à toi le voyou slave
Salut à toi le Salvador
Salut à toi le Molodoï
Salut à toi le Chinois
Salut à toi le Zaïrois
Salut à toi l'Espagnol
Salut à toi le Ravachol
Salut à toi le Hongrois
Salut à toi l'iroquois
Salut aussi à tous les gosses
Des îles Maudites jusqu'à l'Ecosse
Salut à vous tous les zazous
Salut à la jeune garde rouge
Salut à toi le peuple corse
Salut aux filles du Crazy Horse
Salut à toi la vache qui rit
Salut à Laurel et Hardy
Salut à toi peuple nomade
Salut à tous les "camawades"
Salut à toutes les mères qui gueulent
Salut aussi à Yul Brunner
Salut à toi l'handicapé
Salut Jeunesse du monde entier
Salut à toi le dromadaire
Salut à toi Tonton Albert
Salut à toi qu'est à la masse
Salut aussi à Fantomas
Salut à toi Roger des près
Salut à toi l'endimanché
Salut à tous les paysans
Salut aussi à Rantanplan
 

En vieillissant !

Si nous avons été de jeunes rockers, nous sommes devenus (comme tout le monde) de vieux... rockers. Et parfois, nos plus jeunes nous voient comme de vieux... Cons. Ce qui est somme toute assez normal. Ainsi quand le groupe métal Under The Black Shores décide de tourner le clip de son tube : "My Own World", il fait appel à un de ses papas et aux amis de ce papa. C'est comme ceci que Jean-Yves (entre autres) se retrouve à l'image dans le rôle d'un vieux réac' guindé. Jean-Yves qui a joué avec les Monkey Business, Bibi & Les Fricotins, Nouveaux Monstres, MC Big Band... Etc. (Mais pas que, il a fait aussi du bal, du jazz, de la salsa, joué pour Buzy et Bill Hurley l'ex-Inmates, etc... Etc.). Assez savoureux, non ? D'abord la preuve en image, puis le clip.