Nouvel extrait de l'album de Pavillon 7B, voici le très rythmé "+" !
Exposure
En direct de Belgique, voici Exposure. Pas d'infos sur cette formation synth-pop si ce n'est cette photo au verso de la pochette qui atteste de l'existence d'un groupe avec cinq membres (dont une femme au chant). Ça sonne vraiment bien... Entre Siouxsie et Martha & The Muffins avec un son plus qu'honnête pour une auto-production ! Une jolie découverte...
The dB's
Parmi les groupes américains injustement restés dans l’ombre du grand public, The dB's méritent une mention spéciale. Formé à la toute fin des années 70, le groupe est originaire de Winston-Salem, en Caroline du Nord, mais s’est rapidement installé à New York, où il a trouvé sa place dans une scène alors en pleine effervescence. The dB's, prononcé "The Dee-Bees", pratique une pop nerveuse et mélodique, à la croisée des chemins entre la jangle pop, le post-punk naissant et un goût certain pour les bizarreries sonores.
À l’origine du groupe, on retrouve Chris Stamey et Peter Holsapple, deux compositeurs de talent qui se partagent l’écriture des morceaux. Les rejoignent Will Rigby à la batterie et Gene Holder à la basse. Stamey, qui avait auparavant joué avec Alex Chilton (Big Star), apporte une touche plus expérimentale, là où Holsapple incarne une sensibilité plus classique, presque Beatlesienne. Ce tiraillement entre pop bien construite et éclats avant-gardistes donne au groupe sa saveur particulière, surtout sur les deux premiers albums.
Le premier, Stands for deciBels, sort en 1981. Il contient le très efficace "Black and White", sans doute leur morceau le plus connu, et donne immédiatement le ton : des chansons accrocheuses mais tordues, aux arrangements fouillés et aux mélodies entêtantes. L’année suivante, Repercussion confirme le talent du groupe. C’est le dernier album avec Chris Stamey, qui quitte ensuite l’aventure. Le son s’affine, gagne en clarté, et laisse entrevoir ce que serait le groupe sans sa composante expérimentale.
Ce sera chose faite en 1984 avec Like This, album sur lequel Holsapple prend les rênes et recentre le propos vers une pop plus directe, plus accessible. Moins aventureux que les précédents, il n’en reste pas moins excellent, porté par une écriture solide et une production plus radio-friendly. The Sound of Music, paru en 1987, poursuit dans cette veine, mais marque aussi la fin de leur première période d’activité.
En 2012, contre toute attente, les quatre membres originaux se retrouvent pour enregistrer un nouvel album, Falling Off the Sky. Sans révolutionner quoi que ce soit, le disque sonne comme une lettre d’amour à leur passé musical, fidèle à ce son power pop à l’américaine qui a toujours été le leur.
The dB's ont beau ne jamais avoir rencontré un grand succès commercial, leur influence sur la scène américaine est indéniable. Ils sont souvent cités par des groupes comme R.E.M. ou The Replacements, et Peter Holsapple rejoindra d’ailleurs R.E.M. sur scène dans les années 90 en tant que musicien additionnel.
Nous sommes au Ritz à New-York, le 2 Octobre 1987 et le groupe s'attaque à un standard d'Elvis !
L'autre face d'ASB
Voici "Ho He", l'autre face du single de ASB. Une chanson avec un rtyhme exotique qui n'est pas sans me rappeller certains grands moments de Allez-Allez ou de The English Beat !
Jean_Marc et ses copains live !
Le 27 juin dernier avec notre super label nous organisions un concert au Klub. David Rosane et Duke ont ouvert les festivités. J'ai beaucoup parlé de David avec Seaton, Monkey Business, Stereo Child, Neon Campfire, David & Lucy, OD, Not Your Animal.... Etc. C'était son premier live avec ce duo qui se situe quelque part entre americana roots et Gun Club déglinguos... Très cool. Demolition Party a enchainé dans une configuration garage et en trio. Leurs chansons sont exceptionnelles même jouées au kazoo ! Enfin Jean_Marc a cloturé cette soirée. Pour l'occasion, j'ai ouvert le concert avec la reprise de Michel Kricorian que nous avons publié il y a quelques mois. Brigitte Marjo était vraiment en forme et nous avons joué pour la première fois "Désastre" qui sortira bientôt en single. Super soirée ! Merci les copains...
Acetylene en version live
Voici un live d'Acetylene lors du festival Oug'Rock en 2012. Ce festival avait lieu à Seraing (ville d'origine du groupe). Pendant ce concert, le groupe s'attaque au répertoire des Clash ! Une connection évidente quand on écoute la face A de leur unique single !
Voici ASB
Petit détour par la Suisse aujourd’hui, avec un obscur 45 tours sorti en 1983 et signé ASB, aussi connu sous le nom de Area Sole Band. Un disque rare, intriguant, et à peu près aussi documenté qu’un concert de Marquis de Sade à Lausanne en 1981 (autant dire : pas beaucoup).
Il est sorti sur le label VDE, référence 17-86, dans une édition 7 pouces plutôt sobre, au visuel typique de l’époque. Aucun crédit précis sur les musiciens, pas de livret, peu de traces dans les bases de données... tout juste sait-on que le disque a été pressé en Suisse.
Le morceau Never s’inscrit dans cette veine synth-pop minimale qu’on trouvait ici ou là dans les marges des scènes new wave européennes du début des années 80. C’est froid, un peu distant, mais accrocheur. HO HE, sur la face B, est encore plus mystérieux — peu d’extraits circulent en ligne, et les infos sont quasi inexistantes.
Rien ne permet de dire si ASB a eu une carrière plus longue ou s’il s’agit d’un one-shot. Mais comme souvent avec ces productions locales et éphémères, c’est précisément ce flou qui fait le charme de la découverte. Un disque pour collectionneur curieux, ou pour DJ cherchant un morceau rare à glisser entre deux classiques synthétiques.
Si tu as plus d’infos sur le groupe ou si tu les as vus en concert à l’époque, n’hésite pas à me contacter. En attendant, ce single rejoint la collection des belles énigmes documentées ici sur Bouloup. En attendant, voici un premier extrait de ce single.
Acetylene
Parmi les innombrables groupes éphémères de la scène punk/new wave européenne des années 80, Acetylene reste une belle énigme. Un seul 45 tours autoproduit, deux titres, et puis plus rien… ou presque. Grâce au blog Disorder – Are You Experienced?, on en sait aujourd’hui un peu plus. Le groupe s’est formé en 1977 à Seraing, en Belgique, dans la région de Liège. Il était composé de Remo Di Matteo au chant, Michel Verjans et Jacky Righi aux guitares (et chœurs), Erio Righi à la basse, et un certain Pascal à la batterie.
Leur unique disque paraît en 1980. Un 45 tours deux titres, sans label identifié, avec une pochette sobre en noir et blanc et des crédits réduits à l’essentiel. La face A, Policemen, dure environ cinq minutes. Elle repose sur un rythme de reggae un peu bancal, typique des tentatives punk de l’époque d’emprunter à cette esthétique — quelque part entre The Police et les débuts de The Clash. La face B, Life Addict, est plus directe, nerveuse et ramassée, un peu plus de deux minutes. Musicalement, Acetylene propose un punk tendu, un peu new wave, chanté en anglais, avec une énergie brute et une touche d’humour. Le jeu de guitare de Michel Verjans, notamment, est souvent décrit comme expressif, imprévisible, et parfois volontairement décalé. D’après les souvenirs rapportés par Luc Lacroix (via Bloody Belgium), Michel rayonnait dès qu’il avait une guitare en main et se lançait dans des solos “hors contexte, toujours très drôles”.
Le disque est aujourd’hui une rareté, mais les deux morceaux sont facilement écoutables en ligne. Après la fin d’Acetylene, trois de ses membres – Michel Verjans, Jacky Righi et Erio Righi – rejoindront en 1983 un autre groupe belge, Dum Dum Boys, qui sortira notamment le très bon mini-album St David’s Day. Comme souvent avec ce genre de formation locale et brève, il est difficile de retrouver davantage d’informations. Voici un premier extrait de ce magnifique single !
Rosy
Voici un nouvel extrait de l'album de Dazibao : "Les Musiques De La Honte" sorti 1987. Voici "Rosy" et sa très jolie guitare accoustique !
Les Closh
En 1981, au beau milieu de l'effervescence post-punk et de la mode des BD rock, surgit un drôle de groupe nommé Les Closh. Difficile de faire plus parodique : nom évident clin d’œil aux Clash, look approximatif, et postures de rockeurs de banlieue un peu cramés. Derrière cette farce musicale et graphique, on retrouve deux figures incontournables de la BD française des années 80 : Dodo (Dominique Niccoli) au scénario et Ben Radis (Rémi Bernardi) au dessin.
Leur première apparition, c’est dans Métal Hurlant, haut lieu de la BD indépendante et expérimentale, où ils développent sur plusieurs planches les mésaventures burlesques de ce groupe fictif aux ambitions limitées et aux riffs discutables.
Mais Les Closh, ce ne sont pas seulement des planches à bulles : ils sortent aussi un vrai disque, un 45 tours chez Les Humanoïdes Associés, avec en face A : "Toutes ces filles".
Un tube ? Pas vraiment. De la variété rock dans la lignée du Denis' Twist qui a cartonné quelques années avant et dans lequel Dodo et Ben Radis ont déjà œuvré. Le titre balance entre rock à la française et second degré assumé. Une ligne de basse sautillante, des chœurs idiots, une guitare hachée. Le tout baignant dans une ambiance de fausse drague et de vraie loose : “toutes ces filles… qui veulent pas de moi.”
"Toutes ces filles", c’est Les Closh résumés en trois minutes : un mix de rock de garage en carton-pâte et de chronique sociale rigolote, à l’image de la BD dont il est le prolongement sonore. On sent que Dodo et Ben Radis ne prennent rien au sérieux – et surtout pas eux-mêmes – mais qu’ils savent parfaitement capter un certain esprit d’époque : une jeunesse un peu paumée, gavée de rock et de slogans, qui rêve de scène et finit au bistrot.
Le disque, aujourd’hui presque oublié, se trouve parfois sur Discogs ou dans les bacs des disquaires spécialisés. Un bel objet pour collectionneur, avec une pochette évidemment illustrée par Ben Radis lui-même. Les Closh poursuivront leurs aventures sur papier jusqu’en 1993, avec six albums au total, dont le génial "Les Closh au flop 50" (1989). Mais pour les amateurs de crossover BD-musique un peu déglingué, "Toutes ces filles" reste un artefact parfait de cette époque où un groupe pouvait exister à la fois en vinyle et en cases.
The Poles
Formé à Brisbane en 1978, The Poles fait partie de cette génération de groupes australiens post-Saints, qui injectent dans leur musique une sensibilité plus mélodique, moins brutale, mais tout aussi intègre. Ils s’inscrivent dans le sillage de la scène indépendante naissante, à mi-chemin entre punk, pop nerveuse et ce que certains appelaient à l’époque un « son moderne ». Après quelques années d'activité locale, le groupe quitte Brisbane pour s’installer à Sydney en novembre 1979. Sur place, ils partagent l’affiche avec les Laughing Clowns au Metropole ou encore les Sunnyboys, et s'imposent rapidement comme un groupe live à ne pas rater !
En 1981, ils sortent leur unique disque, un 45 tours autoproduit contenant deux titres : Over And Beyond And Through en face A et Ha Ha Ha en face B. Le single est enregistré aux Basilisk Studios par Martin Bishop, et tiré à environ 500 exemplaires. Les pochettes sont sérigraphiées à la main, ce qui en fait aujourd’hui un objet aussi rare que précieux. Malgré sa diffusion limitée, ce disque laisse une empreinte durable. En 2005, la face A est d’ailleurs rééditée sur la compilation Inner City Sound – Australian Punk and Post Punk, sortie sur le label Laughing Outlaw, en parallèle de la nouvelle édition du livre culte de Clinton Walker.
The Poles se sépare en 1982, sans avoir enregistré d’autres morceaux. Leurs membres poursuivent ensuite des trajectoires variées : Dave Tyrer joue brièvement avec The Go-Betweens, à l’époque où le groupe expérimente le synthé-guitare Roland. Joe Borkowski devient photographe, notamment pour les Saints, avant de rejoindre Out of Nowhere, puis de collaborer avec The Apartments et Died Pretty. Mick Tate, quant à lui, se reconvertit dans le dessin et devient "cartooniste" freelance à Sydney.
Un seul disque, donc, mais qui résume assez bien l’effervescence discrète d’une scène indépendante australienne en pleine réinvention. Une rareté qui mérite d’être réécoutée. Voici la face A de ce magnifique single !
Une petite valse ?
Voici Sherwood et sa "valse" survitaminée ... 2:57 de vrai plaisir extrait de leur démo sortie en 1985 !
L'autre face de Réseau d'Ombres
Voici "Mirrors" l'autre face du premier single de Réseau d'Ombres sorti en 1985 !
Le single de Pumpkin Connection
Ici, on pourra télécharger le CD single 4 titres de Pumpkin Connection produit par le Regard Sonore et sorti en 2002 !
The Panamas
Il y a des groupes dont il ne reste presque rien. Pas de disques, pas de vidéos, pas même une mention dans la presse musicale de leur époque. Et pourtant, ils ont existé, répété, joué devant quelques dizaines de personnes, brûlé les planches de salles obscures ou de cafés disparus. The Panamas, groupe belge originaire de Tervuren, fait manifestement partie de cette catégorie.
D’après les rares informations disponibles, The Panamas aurait été actif entre 1979 et 1984, dans la région de Tervuren, une commune située à l’est de Bruxelles. Le groupe apparaît aujourd’hui uniquement dans une notice sommaire sur Discogs, avec juste un single à son actif et ses membres identifiés. À savoir : Hano Janssens, Marc Wouters, Jo Lemmens, Johan Morris, Wim Tavernier, Nina Hagel, Erik Vanessche et Pol Jacobs. Seuls Johan et Wim semblent avoir persévéré. Une existence assez fantomatique donc — mais pourtant réelle.
Leur nom n’est mentionné dans aucune archive de concerts numérisée, aucune base musicale belge connue (Mu.ZEE, PointCulture, etc.), et aucun fanzine ou revue spécialisée de l’époque ne semble avoir chroniqué leur activité. Bref, le genre de groupe dont la trace s’efface inexorablement à mesure que disparaissent celles et ceux qui les ont vus sur scène. On peut néanmoins situer leur période d’activité au moment où la scène belge explose de vitalité, entre punk tardif, post-punk abrasif et new wave poétique.
Entre 1979 et 1984, des groupes comme The Names, The Honeymoon Killers, The Paranoiacs ou encore 2 Belgen dessinent une carte sonore variée et souvent aventureuse. On peut donc raisonnablement supposer que The Panamas s’inscrivaient dans cet univers musical, entre rock énergique et influences cold ou punk.
Voici une première face de leur single, une chanson très sautillante avec des influences ska typiques de l'époque !
Réseau d'Ombres, le vidéoclip !
Voici le clip qui accompagne la face A du premier single de Réseau d'Ombres. Un très beau clip en noir et blanc qui a franchement très bien vieilli (comme leur musique d'ailleurs).
Réseau d'0mbres
Parmi les formations cold-wave française des années 80 ayant laissé une trace durable sans jamais véritablement émerger au-delà du réseau fanzines-concerts-k7, Réseau d’Ombres mérite qu’on s’y attarde.
Le groupe voit le jour en 1983 à Laval, sous l’impulsion de Pierre-Louis Lamballais, alias Ernst, qui officie au chant et aux synthés. Il est rapidement rejoint par les frères Jean-Marc (basse) et Pierre-Yves Hamard, alias Karl, à la batterie. Le trio s’inscrit alors dans une mouvance post-punk minimale, nourrie de références allant de Kraftwerk à Suicide, en passant par Killing Joke ou Bauhaus. On pense aussi, par moments, à ce que faisaient des formations comme Asylum Party ou Little Nemo — sans pour autant que le groupe suive leur trajectoire.
Le parcours discographique de Réseau d’Ombres est court, mais relativement dense. Une démo 6 titres voit le jour dès 1983, pressée à 100 exemplaires. S’ensuit une cassette live, Ireos, enregistrée entre Laval et Lorient, qui documente bien l’intensité du trio sur scène. En 1985, ils sortent leur premier 7 pouces (Mirrors / Instants) puis un LP, Sotcha, via le label Kool. Deux ans plus tard, en 1987, ils publient un maxi 12″ intitulé Axe, et enfin leur second album, Faction, en 1988, chez Les Délires de J&B / Organisation Records.
Le groupe se dissout dans la foulée, sans bruit, mais en laissant derrière lui une poignée de titres qui circuleront longtemps sur bandes, entre passionnés de la scène cold française. Pourtant, le groupe ne reste pas totalement invisible : une trentaine d’articles leur sont consacrés dans la presse spécialisée de l’époque, et un passage à la télévision régionale (FR3 Bretagne) vient confirmer qu’ils avaient dépassé le cercle des seuls initiés. Leur esthétique sombre et synthétique leur vaut un petit public fidèle, surtout dans l’Ouest, sans pour autant percer plus loin. On les retrouve parfois sur des compilations ou dans des playlists de fans de cold obscure.
En 2014, le label grec Eirkti réédite la cassette Ireos en LP. Une reconnaissance tardive mais bienvenue, saluée par quelques amateurs comme un document rare de la scène cold française. L’énergie brute et la sincérité des enregistrements live donnent à ce disque une saveur particulière, très représentative d’un certain esprit 80s fait de débrouille, d’intuition et de tension synthétique.
Après leur séparation, Pierre-Yves Hamard poursuivra un temps la musique au sein de La Ruda Salska, groupe de ska/rock plus en lumière dans les années 90. Quant à Ernst, il avait déjà joué auparavant dans Km-55, une autre formation cold de la région lavalloise.
Voici un premier extrait de leur single sorti en 1985 !
Kids
Nouvel extrait du premier single de Piu Piu, voici le très new-yorkais (façon Talking Heads) "Kids" !
Pumpkin Connection, le "Studio Edit"
Dernier extrait du CD single de Pumpkin Connection produit par le Regard Sonore, voici un mix un peu différent de "Jaadu" !
Piu Piu live !
Voici Piu Piu et "Laga Laga" en live lors de première édition du Grand Prix des Pays-Bas (Théâtre de Lochem, lors du Jour de l'Hemmelvaartsday en 1983).
Piu Piu, nederpop étrange et attachante
Encore une belle curiosité venue des Pays-Bas. Piu Piu, c’est un groupe qu’on pourrait presque qualifier de fantôme s’il ne nous restait pas quelques traces sonores et visuelles. Formé au tout début des années 80, quelque part entre Amsterdam et une cave pleine de synthés en plastique, ce petit groupe néerlandais a laissé trois disques intrigants avant de disparaître aussi discrètement qu’il était arrivé.
L’histoire démarre vers 1981. Piu Piu s’inscrit dans cette mouvance "nederpop" — terme générique pour désigner la pop néerlandaise des années 80, souvent teintée de new wave ou d’électro naïve. Le groupe sort un premier mini-LP 10" en 1982 chez Misha, intitulé Laga Laga. Un objet aujourd’hui rare, avec des titres aux accents synthétiques et aux refrains parfois absurdes. Un an plus tard, ils apparaissent sur une compilation du concours Grote Prijs van Nederland, un tremplin musical assez important dans le pays à l’époque. On y retrouve deux titres : « Laga Laga » et « Marsepeiner Baby ». Ce dernier deviendra "culte" pour les amateurs de pop bizarre.
En 1984, ils reviennent avec un disque autoproduit, Nougat, publié chez Epic (!), qui contient six morceaux dont les fabuleux « Loeki Poell » et « Flughafen ». Oui, les titres sont déjà tout un programme. L’univers est étrange, enfantin, vaguement surréaliste — quelque part entre Devo, les tout débuts de Mécano, et une pub pour du fromage fondu. Pas sûr qu’ils aient été très pris au sérieux à l’époque, mais le charme opère.
Musicalement, on navigue entre pop synthétique low-fi, boîte à rythmes fatiguée et lignes de basse naïves. Le chant est souvent décalé, avec un accent batave assumé. C’est parfois bancal, souvent maladroit, mais ça fait mouche. Le groupe n’a jamais vraiment percé commercialement, et sa trace reste limitée à quelques disques pressés à petite échelle. Aucune réédition, peu d’infos sur les membres, pas de pages officielles. Le néant ou presque.
Voici un premier extrait de leur premier single autoproduit !